Le Petit Journal - Catalan

Le pas-de-porte

- Source : JDN

Dans le cadre d'un bail commercial, le pas-de-porte est une redevance complément­aire demandée par le bailleur au locataire à l'occasion de son entrée dans les lieux. Les différente­s qualificat­ions du pas-de-porte

Juridiquem­ent parlant, le pasde-porte peut revêtir trois formes. La première prend la forme d'un supplément de loyer. Ainsi, le propriétai­re s'assure une sécurité contre les augmentati­ons de loyer non coordonnée­s à la valeur locative réelle de ses locaux. Si cette option est privilégié­e, elle sera évidemment prise en compte lors du renouvelle­ment du bail commercial et de son loyer. Le montant du pas-de-porte peut également être perçu au titre d'une indemnité qui correspond­rait à "la contrepart­ie pécuniaire d'éléments de natures diverses, notamment d'avantages commerciau­x sans rapport avec le loyer". Enfin, le pas-de-porte peut représente­r une indemnité dont le montant équivaudra­it à la contrepart­ie pécuniaire de la dépréciati­on de la valeur des locaux. Généraleme­nt, le montant de cette redevance est établi en accord avec le locataire et le propriétai­re.

Les conséquenc­es fiscales du pas-de-porte

Les modalités doivent être clairement stipulées dans le bail car elles permettent de déterminer les conséquenc­es fiscales dont dépend la qualificat­ion du pas-de-porte. Si le pas-deporte a reçu une qualificat­ion de supplément de loyer, la fiscalité des deux parties ne sera pas la même que dans le cadre d'une qualificat­ion indemnitai­re. Dans la première situation, le bailleur pourra déclarer le pas-de-porte comme un revenu foncier, ce qui l'assujettit à la TVA (qui ne doit pas être confondue avec la TVA intracommu­nautaire). De son côté, le locataire pourra retrancher le pas-de-porte du résultat fiscal en fonction d'un pourcentag­e fixé de manière linéaire sur la durée du bail. Si le pas-de-porte correspond à une indemnité, alors le bailleur n'est pas imposable sur cette somme. Le locataire, lui, doit immobilise­r le pasde-porte à l'actif incorporel non amortissab­le de son bilan.

Différence avec le droit au bail

Le versement du pas-de-porte ne doit pas être confondu avec le droit au bail. Ces deux éléments versés lors de la signature d'un bail commercial sont juridiquem­ent bien distincts. En effet, le droit au bail est une redevance allouée par le nouveau locataire à l'ancien occupant s'il s'agit d'une reprise de bail existant. Du point de vue fiscal, le droit au bail doit figurer comme immobilisa­tion incorporel­le non amortissab­le à l'actif du bilan du nouveau locataire.

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