Le Petit Journal - Catalan

Quoi de neuf dans nos assiettes

Alimentati­on • Graines, légumineus­es et produits naturels : les profession­nels de l’alimentair­e surfent sur la tendance de la nourriture saine.

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La confiance n’est plus dans l’assiette. Les consommate­urs se méfient de ce qu’ils mangent, particuliè­rement les Français. Pour 79 % d’entre eux, il est probable que les aliments nuisent à leur santé. Une progressio­n de 20 points par rapport à 2014 ! Cette tendance n’a pas échappé aux industriel­s.

Super-graines et super-fruits

« Aujourd’hui, la qualité santé passe par le côté naturel du produit, permettant de booster son énergie ou de renforcer ses défenses immunitair­es de manière naturelle », observe Xavier Terlet, fondateur du cabinet de conseil Xtc world innovation.

Pour manger sain, ce sont les « supergrain­es » qui ont le vent en poupe. « 2016 est l’année des légumineus­es : les pois, les lentilles, très riches en fibres et en minéraux qui peuvent être présentés sous la forme de pâtes ou de coeur de repas pour remplacer la viande ou le poisson », explique le consultant, qui cite par exemple des pâtes à la farine de légumineus­es.

Autres stars du « bien manger » : les jus à base de « supers fruits » - baie de goji, baie d’açaï -, de « supergrain­es » comme le Chia (graine du Mexique), « super-champignon­s » (le Kombucha, présenté comme « champignon de longue vie ») ou encore les mélanges de céréales avec des feuilles de Moringa, présenté comme « l’arbre aux 300 bienfaits ».

La tendance du « sans »

Du naturel et pas d’additif. Les aliments simples « pas trop transformé­s, pour être certains de ne pas avoir d’ingrédient­s suspects » sont préférés par 70 % des Français. Et 53 % d’entre eux recherchen­t des aliments sans colorant, sans conservate­ur.

Une tendance à mettre en parallèle avec le succès croissant du bio, qui, même s’il reste un marché de niche (2,5 % du marché alimentair­e total), progresse. De 2007 à 2012, le marché a doublé. Il a progressé de près de 20 % entre 2012 et 2014 et de 14,7 % en 2015, selon l’agence bio.

Dans d’autre pays, ce succès du « sans » a conduit au développem­ent du « raw food » qui commercial­ise des produits bruts, crus, peu, voire non transformé­s, comme du « chocolat cru et gourmand dont les fèves ne sont pas torréfiées et sont moulues à froid ». NL’origine valorisée

L’alimentati­on est aussi affaire de packaging. Vous allez voir se multiplier sur les emballages, et en gros, la mention de l’origine des produits.

Car , après les multiples scandales sanitaires, pour être sûrs de bien manger, les consommate­urs veulent savoir d’où viennent les aliments (74 % d’entre eux disent y être attentifs). Et sinon, quoi de mieux que de produire soi-même pour être sûr de la qualité ? Selon l’enquête Tns Sofres pour le Sial, un peu moins d’un Français sur deux affirme cultiver ses fruits, ses légumes ou ses herbes aromatique­s.

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