Le Petit Journal - Catalan

Nouveau coup dur pour les producteur­s de foie gras

Grippe aviaire • La grippe aviaire est de retour. Des cas ont été confirmés dans le Tarn, le Gers et les Hautes-Pyrénées. Une mauvaise nouvelle pour la filière volailles et foie gras à quelques jours de Noël.

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L’inquiétude grandit dans les élevages de volailles. Hier, un nouveau foyer de grippe aviaire a été détecté dans le Tarn, chez un éleveur de canards de la commune d’Almayrac. Il s’agit de la souche H5N8 hautement contagieus­e et mortelle pour les animaux, mais « inoffensiv­e pour l’homme », insiste le ministère de l’Agricultur­e.

Le virus semble se propager rapidement, d’autres cas ayant déjà été confirmés dans les Hautes-Pyrénées et le Gers, certains étant également suspectés dans le Lotet-Garonne.

Comment expliquer la résurgence du virus ?

Les oiseaux migrateurs sont en cause. Plusieurs cas de grippe aviaire avaient déjà été signalés en Europe ces dernières semaines, notamment en Suisse, en Allemagne, mais aussi en Suède, aux Pays-Bas etc. Or, on est en pleine période de migration hivernale, et du fait du froid, les oiseaux d’Europe du nord et de l’est viennent trouver refuge à l’ouest. « La situation est très différente de celle de l’année dernière », explique Marie- Pierre Pé, directrice et porte-parole du Cifog (le Comité interprofe­ssionnel des palmipèdes à foie gras). « Lors de la crise de fin 2015 en effet, le virus n’était pas véhiculé par des oiseaux sauvages, la maladie était endémique. »

Quelles sont les mesures mises en place ?

Les canards des exploitati­ons infectées seront tous abattus (7 000 canards l’ont déjà été hier dans le Tarn, 2 000 dans le Lot-et-Garonne). Des zones de surveillan­ce sont aussi mises en place jusqu’à 10 kilomètres autour des élevages touchés, dans lesquelles les déplacemen­ts d’animaux sont interdits, tout comme les lâchers de gibiers.

Les éleveurs doivent également respecter des mesures de biosécurit­é : changement régulier de tenue, nettoyage et désinfecti­on des véhicules, notamment.

Quel impact pour les producteur­s de foie gras ?

« C’est évidemment un traumatism­e pour les éleveurs, mais on était en alerte orange, et donc on s’y est préparé », témoigne MariePierr­e Pé. La principale conséquenc­e porte en fait sur les exportatio­ns. Celles hors d’Europe étaient suspendues depuis un an du fait du précédent épisode de la maladie.

Mais la France devait retrouver ce 3 décembre son statut de pays indemne d’influenza aviaire, statut attribué par l’Organisati­on mondiale de la santé animale (Oie), indispensa­ble pour pouvoir exporter des volailles hors Europe.

Du fait de la détection de ces nouveaux cas, le calendrier est repoussé de trois mois.

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