Hausse record du chômage depuis un an
Les Pyrénées-Orientales confirment avoir le plus important taux du chômage d’Occitanie
Si au plan national, le nombre de demandeurs d’emploi a baissé sur un an, ce n’est pas le cas dans le département. Dans les Pyrénées-Orientales, 38 026 personnes étaient inscrites à Pôle emploi fin octobre en catégorie A (sans aucune activité) et 53 054 si au rajoute les catégories B et C (temps partiel). Le chômage augmente donc de 2,6 points sur un an. Les moins de 25 ans – 7510 hommes et femmes – ont une baisse de 0,7 % alors que les séniors subissent en hausse de 8,4 %. Le point noir reste les chiffres des demandeurs d’emploi de très longue durée (supérieur à 2 ans) qui bondi de 3,9 %.
C’est surtout chez les femmes de + 50 ans que l’augmentation est la plus importante (+3,7 points sur un an).
Le chômage augmente donc plus rapidement dans les Pyrénées-Orientales (+2,6 %) qu’ailleurs dans la région, ce qui conforte notre département à la tête de ce triste classement, plus fort taux de chomage régional. En revanche si on prend en compte uniquement les personnes qui n’ont exercé aucune activité (cat. A) l’évolution est neutre, 0 % sur un an.
L’agriculture en crise
Notre département a pourtant vu une hausse des demandes d’emploi de 6,3 % supérieure aux sorties. 48088 personnes se sont enregistrées à Pôle Emploi quand 47 658 en sont sorties.
Ainsi l’évolution des offres d’emploi est de +19,4% sur un an, la meilleure performance régionale derrière le Gers (+24,4%) et devant la Haute-Garonne (+8,6%). C’est le Tarn-et-Garonne qui est en bas de classement avec une baisse de -20,8%, avec la Lozère (-19,8%).
C’est l’agriculture qui a le plus souffert avec moitié mois d’offres quand le tertiaire (commerce…) et la construction en proposaient un quart de plus. Les em- plois qualifiés sont les plus recherchés. Près de la moitié des embauches ont été faites par des très petites entreprises de moins de 10 salariés.
L’hôtellerie-restauration reste le premier employeur mais avec beaucoup de CDD.
En Occitanie, c’est la Haute-Garonne et l’Aude qui tirent leur épingle du jeu dans une région qui reste 2 points au-dessus de la moyenne nationale.
Raisons structurelles, conjoncturelles ? Avec la crise, les Pyrénées-Orientales s’enlisent un peu plus ?