“Le renseignement, première ligne de défense

Le retour des djihadistes est la principale menace qui pèse sur l’Europe aujourd’hui. Dès 2014, Gilles de Kerchove, le coordinateur européen de la lutte antiterroriste, avait évoqué ce problème avec ces combattants appelés « returnees ». En revenant de Syrie ou d’Irak, ils sont aguerris, toujours en lien, pour certains, avec des réseaux dormants. La menace n’est pas neuve… La grande difficulté est de faire le tri entre ceux qui veulent se ranger et ceux qui prétendent vouloir être repentis. Le renseignement - et l’échange de renseignements -, constitue la pre- mière ligne de défense extérieure de l’Europe.

Depuis la vague d’attentats en Europe, cette collecte et cet échange de renseignements s’est améliorés mais les questions de souveraineté sont encore trop présentes pour laisser l’Europe gérer cette question de la sécurité. L’Europe du renseignement ne fonctionne pas! Il existe déjà des organismes spécialisés en la matière, comme Europol. En toile de fond, comme on a une guerre des polices, il y a une guerre des renseignements. On assiste à une rétention d’informations de la part de certains. On l’a observé pour les attentats du 13-Novembre.

N»anmoins, depuis un an, sur ce sujet des retours, on remarque effectivement une nouvelle « dynamique » entre les pays européens. On ne s’oriente pas vers une structuration de l’Europe du renseignement, mais vers une intensification des échanges. Après cette première ligne de défense, la deuxième concerne les frontières : l’Europe a décidé de mieux les contrôler dans le cadre de l’immigration. Le dispositif existant a été musclé.