Air France renonce à lancer une étude sur la filialisation de sa maintenance
Air France renonce au lancement d'une étude sur la filialisation de son activité maintenance, devant la levée de boucliers en interne, sans abandonner "l'objectif de développement et de valorisation de ce métier", a indiqué la direction lundi.
SUD-Aérien, CGT et FO ont cependant décidé de maintenir la grève prévue jeudi et soutenue initialement par l'ensemble des syndicats, at-on appris auprès d'eux. Les manifestations annoncées à Orly, Roissy et Toulouse sont en revanche remplacées par des assemblées générales (AG) du personnel.
Dans un courrier envoyé dimanche aux syndicats, le nouveau directeur général d'Air France, Franck Terner, indique que "l'étude d'une éventuelle filialisation ne sera pas lancée", prenant acte de la "forte émotion" et de l'"inquiétude" des agents de la maintenance.
L'étude devait être lancée prochainement pour voir si la valorisation en bourse de cette activité rentable pouvait offrir "des marges de manoeuvre plus importantes" en matière de financement, selon la direction.
"L'objectif de développement et de valorisation de ce métier reste inchangé et fera l'objet de réflexions initiées" début 2017 avec les syndicats, a indiqué lundi à l'AFP un porte-parole d'Air France-KLM, précisant que le groupe "souhaite privilégier un dialogue serein sur toutes les autres options".
Le syndicat Unsa des mécaniciens (SNMSAC-Unsa) s'est félicité que la direction "abandonne son projet de filialisation", "un dénouement sage" à mettre au crédit de "tous les salariés qui se sont fortement et pacifiquement mobilisés".