“Je n’ai rien contre ceux qui portent des tee-shirts

Emmanuel Macron a tenu ce samedi un grand meeting à la porte de Versailles, à Paris. L'occasion de revenir sur le "costardgate" de façon ironique. "La meilleure façon de se payer un costard, c'est de travailler", avait lancé en mai le ministre de l'Economie à des militants de la CGT. Il a également mis l'accent sur la sécurité.

Le trentenaire s'est d'abord félicité du nombre de sympathisants à Paris: "Nous sommes 15 000 ce soir", a-til affirmé. Son staff a rectifié ultérieurement : plutôt 12 000.

"Nous ne voulons pas rassembler la gauche ou la droite, c'est rassembler les Français notre projet" a-t-il ajouté. L'ex-hôte de Bercy s'est aussi lancé dans une petite précision ironique : "Je n’ai rien contre ceux qui portent des tee-shirts. Il m'arrive d'en porter moimême"...

Emmanuel Macron faisait référence au "costardgate". En mai 2016, en déplacement à Lunel (Hérault), le ministre de l'Economie de François Hollande avait été interpellé par des militants CGT opposés à la loi Travail, après sa petite phrase : "La meilleure façon de se payer un costard, c'est de travailler".

Quelques bribres de programme

Il a aussi attaqué le programme libéral de François Fillon : "Neuf millions de nos concitoyens sont dans la pauvreté. La première bataille, c'est la bataille économique et sociale. Pour cela, il ne s'agit pas de vouloir administrer contre la France et les Français des potions intenables. Ce n'est pas expliquer au pays qu'il faut être efficace en étant injuste".

En revanche, le candidat ne touchera pas aux 35 heures : "Il n'est pas question ici d'obliger par la loi les hommes à travailler plus et à gagner moins". Les ap- plaudissements ont été beaucoup moins fournis.

Concernant les entreprises, «je maintiendrai les allègements de cotisation déjà décidés ces dernières années mais je transformerai le crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) en allègements de charges pérennes», a-t-il promis, renouvelant sa proposition de supprimer les cotisations maladie et chômage payés par les salariés, transférées sur une hausse de la CSG.

L’ancien conseiller de François Hollande a aussi assuré que les salaires nets augmenteraient grâce à ces mesures.