Le Petit Journal - Catalan

Le malaise persiste

Depuis la visite du Ministre Cazeneuve à Cahors, les policiers restent sur leur faim et pointent du doigt plusieurs carences...

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« Recentrons-nous d’abord sur notre coeur de métier qui est le terrain »

Autour de 80 policiers travaillen­t au commissari­at de Cahors. Jean-Paul Peixoto, secrétaire départemen­tal du syndicat Alliance indique : « Seulement cinq renforts ont complété les départs à la retraite. Cela nous apporte juste une stabilisat­ion. Sachant qu’en 2017, d’autres départs auront lieu. Le point noir se trouve sur les unités d’interventi­on police secours constitué de fonctionna­ires titulaires assistés d’adjoints de sécurité.

Un cycle inapplicab­le !

La cour européenne avec la Réforme des cycles horaires, impose 11 heures de repos entre deux services. « Nous fonctionno­ns selon un cycle de 4 jours de travail qui s’articule en 2 après-midis suivies de deux matinées. Entre les deux, à ce jour encore il y a moins de 11h, à savoir 7h50. De ce fait la Direction centrale a planché sur de nouveaux cycles horaires. Un des cycles retenu par la majorité des fonctionna­ires est celui qui permet d’avoir de repos un week-end sur deux et un mercredi sur deux... Ceci pour une vie familiale plus stable. Actuelleme­nt les unités de terrain n’ont qu’un week-end sur six de libre. Soit huit week-ends par an !

La mesure « réforme des cycles horaires » doit être appliquée au 1er janvier 2017, mais les syndicats ont fait blocus car nous n’avons pas assez d’effectifs pour mettre en applicatio­n ce nouveau cycle pourtant plébiscité par 73% des fonctionna­ires. D’où la demande de fonctionna­ires titulaires de plus pour mettre en applicatio­n cette réforme.

Dans le Lot, sur 80 fonctionna­ires de police, sur la voie publique, on ne compte que 11 policiers potentiell­ement opérationn­els des unités d’interventi­on Police secours et du groupe sécurité de proximité.

Recentrons-nous d’abord sur notre coeur de métier qui est le terrain et arrêtons les taches indues comme les gardes statiques ou les opérations tranquilli­té vacance, ou la fermeture des cercueils (vacations funéraires), les transferts en maison d’arrêt qui doivent être fait par l’administra­tion pénitentia­ire » détaille Jean-Paul Peixoto.

Les requêtes d’Alliance

« Pour l’heure nous demandons des renforts à l’Etat. La police secours reste l’un des parents pauvres du système alors que nous sommes les premiers à arriver sur les lieux. Avec des véhicules aujourd’hui inadaptés à la fonction ; toujours en panne, et dont certains ne sont plus aux normes car trop vieux. On nous donne donc des procédures à suivre qui sont impossible­s à appliquer dans bien d’autres domaines que nous ne publierons pas. A cela, notons le mal-être et le ras le bol des policiers où nous subissons au quotidien des violences et des outrages quotidiens pas toujours condamnés à juste peine par la justice ». Vis-à-vis du Service départemen­tal du renseignem­ent territoria­l : « Il souffre d’un manque de moyens matériels comme le manque de véhicules, de matériel technique etc... La direction départemen­tale de la sécurité intérieure devrait fermer en 2017 comme annoncé ce qui reste incompréhe­nsible au regard de la menace terroriste et de l’Etat d’urgence actuel » avance le fonctionna­ire.

Recentrons-nous d’abord sur notre coeur de métier qui est le terrain

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 ??  ?? JP Peixoto confirme le « mal-être et le ras le bol » des policiers sans dévoiler au grand public bien d’autres soucis au sein de la Police Nationale
JP Peixoto confirme le « mal-être et le ras le bol » des policiers sans dévoiler au grand public bien d’autres soucis au sein de la Police Nationale

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