Apprenez à sauver des vies
La formation aux premiers secours est accessible à tous. Elle permet de ne pas être pris au dépourvu pour sauver un proche ou un passant dans la rue.
Chaque année, 40 000 personnes décèdent d’un malaise cardiaque et 20 000 d’un accident de la vie courante. Dans notre département, bon an mal an, c’est près de 500 personnes qui meurent chaque années de ces causes. Autant dire que la chose est loin d’être anecdotique.
Comment réagirions-nous sans connaître au minimum les gestes qui sauvent ? Et pourtant, tout le monde peut se former, à partir de l’âge de 10 ans, voire plus jeune.
Une formation a été dispensée, il y a un mois, par les pompiers dans de nombreux centres de secours du département. Une matinée de sensibilisation de deux heures qui fut l’occasion de rappeler quelques notions essentielles.
L’alerte, primordiale
Composer le 18 ou le 15, le plus rapidement possible, est évidemment primordial quand chaque minute compte pour la survie de la victime.
Mais les pompiers ont surtout besoin d’informations précises : situer les lieux, donner le nombre et l’état des victimes, laisser ses coordonnées pour être rappelé. Ne pas raccrocher avant que les pompiers ou le Samu n’aient pu demander tous les éléments dont ils ont besoin.
Le massage cardiaque
En cas de malaise cardiaque, les dégâts sur le cerveau sont irréversibles après une dizaine de minutes. Il faut d’abord s’assurer que la victime est inconsciente : essayer de la faire réagir, regarder pendant dix secondes si la poitrine se gonfle, écouter et sentir le souffle.
Le massage cardiaque s’effectue ensuite à même la peau, au centre du thorax, en allongeant la victime et en appuyant fortement avec les bras tendus. Il vaut mieux en faire un, même sans savoir, plutôt que de ne rien faire. La vie de la personne est en jeu.
Le défibrillateur
Il y en a dans tous les lieux publics et leur utilisation est sans danger. La plupart« par- lent » et disent donc quoi faire. Le défibrillateur s’utilise en complément du massage cardiaque. Après avoir délivré un choc électrique, il donne le « tempo » pour poursuivre le massage.
L’hémorragie
Ne pas enlever un corps étranger – comme un bout de verre – ce qui augmenterait le saignement.
Faire un point de compression, avec un vêtement par exemple et le maintenir en faisant un noeud avec un autre linge.
Si une artère est touchée, il faut poser un garrot : comprimer le membre juste en amont de la blessure en nouant un linge ou une ceinture le plus fort possible.
Si le saignement n’est pas arrêté, la mort est rapide.
Les dégâts sont irréversibles au bout de huit ou neuf minutes quand le coeur n’irrigue plus le cerveau.