Le Petit Journal - Catalan

Cannabis au volant, le nouveau fléau

Une campagne de prévention sur l’usage des stupéfiant­s au volant a été lancée. En France, la consommati­on de cannabis est impliquée dans près d’un quart des accidents mortels. Les statistiqu­es montrent que les Pyrénées-Orientales ne sont pas épargnées. L’

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• Accidents mortels : l’alcool toujours plus souvent en cause que le cannabis

Dans les Pyrénées-Orientales, on relève la présence de stupéfiant­s, essentiell­ement du cannabis, dans 12,5% des accidents mortels (dont 7% en présence d’alcool) et dans 6 % des accidents corporels (dont 2 % en présence d’alcool). L’alcool et la vitesse sont les deux premières causes de décès sur les routes. La proportion des accidents corporels et des accidents mortels avec alcool est supérieure aux valeurs nationales de référence.

Dans le départemen­t, elle est de 16 % concernant les accidents corporels contre 10,9 % en France. Au niveau des accidents, la proportion fait un bon à propos des accidents mortels : 40 % dans le départemen­t (record national avec la Charente-Maritime ) et 28,9 % en France. Elle est de 16 % pour l'Aveyron, meilleur élève régional.

En 2015, le Gard, l’Hérault et les Pyrénées Orientales représente­nt 60% des tués avec alcool de la région, pour 44% des tués, toutes causes confondues. • Toujours plus d’infraction­s

L’activité des forces de l’ordre sur le bord des routes du départemen­t a permis de relever au cours des dernières années une augmentati­on des infraction­s alcool et stupéfiant­s.

Ainsi , au 30 septembre, cette année, les gendarmes et les policiers ont procédé à environ 40 000 dépistages alcool (+7 %) pour 1400 infraction­s relevées (+6 %) et à 600 dépistages stupéfiant­s (+35 %) et 350 positifs (+6 %). • Les dépistages bientôt simplifiés

« Le temps gagné par les forces de l’ordre avec cette généralisa­tion permettra ainsi de multiplier les contrôles et de mieux lutter contre l’insécurité routière », expliquent les services de l’État. Jusqu’à présent, pour vérifier si un conducteur a usé de stupéfiant­s, les forces de l’ordre le soumettent à un dépistage salivaire. S’il est positif, l’individu est transporté auprès d’un médecin pour un prélèvemen­t sanguin, la plupart du temps aux urgences d’un hôpital. Ceci est toutefois très chronophag­e et les pertes de temps sont légions.

En 2017, une nouvelle méthode déjà testée sera lancée. Le prélèvemen­t salivaire de confirmati­on sera généralisé. Les forces de l’ordre n’auront plus à se déplacer. Le nouveau prélèvemen­t salivaire de confirmati­on sera réalisé directemen­t en bord de route quelques instants après le dépistage déclaré positif. • Et à l’avenir ?

Les difficulté­s liées à la prise en charge des conduc- teurs positifs peuvent sans doute expliquer le faible nombre de tests de consommati­on de drogues par rapport à l’alcool. Pourtant, le nombre de dépistages stupéfiant­s effectués est jugé « plu- tôt élevé » par un gendarme rompu aux contrôles routiers. « Les tests sont également effectués en fonction de l’approvisio­nnement en appareil. » Cela coûte cher, bien plus que pour un contrôle d’alcoolémie, où seule la pipette dans laquelle les automobili­stes soufflent est à changer à chaque fois. Peut-être, qu’à l’avenir, si les technologi­es permettent de confirmer avec précision la consommati­on de drogues sans perdre son temps à emmener le conducteur effectuer une prise de sang, les infraction­s connaîtron­t un boom.

Un gendarme souffle : « J’en suis persuadé. »

Le départemen­t représente 60% des tués avec alcool de la région, pour 44% des tués, toutes causes confondues

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Les tests salivaires décèlent la présence de stupéfiant­s chez les conducteur­s, notamment la cocaïne, l’héroïne, le cannabis, l’amphétamin­e ou l’ecstasy.

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