Le Petit Journal - Catalan

François Lietta dénonce le faible engagement du Conseil départemen­tal

Retour de l’Université au centre de Perpignan

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« Il y a les grands discours de François Hollande de 2011 sur un quinquenna­t tourné vers la jeunesse et il y a la réalité dans nos territoire­s.

L’Université de Perpignan Via Domitia (UPVD), sous l’impulsion de la ville de Perpignan, se réimplante en coeur de ville pour accompagne­r la revitalisa­tion économique du centre de la capitale départemen­tale. Une ambition exposée par le candidat-maire Jean-Marc Pujol lors de la campagne municipale de 2014.

Sauf que ce projet a un coût, celui d’un aménagemen­t conséquent pour accueillir les étudiants et services relocalisé­s sur l’ancienne université. Un projet dont l’ambition ne se limite pas aux frontières de la ville puisqu’il concerne l’ensemble des étudiants fréquentan­t l’Université de Perpignan Via Domitia. Cette notion implique donc une participat­ion plus large que la seule ville de Perpignan.

Les lois de décentrali­sation permettent aux collectivi­tés locales d’intervenir sur différents domaines concernant la vie étudiante. Logements sociaux, constructi­ons nouvelles… Depuis 2008, date à laquelle j’ai siégé jusqu’en 2012 au conseil d’administra­tion de l’Université, j’ai réclamé l’interventi­on du départemen­t et de la région dans la réalisatio­n de logements étudiants. Un interventi­onnisme limité aujourd’hui pour des besoins conséquent­s pour les étudiants les plus modestes où lors d’échanges avec les université­s du monde entier.

La jeunesse et l’éducation devaient être la grande ambition du quinquenna­t de François Hollande. Pour l’enseigneme­nt supérieur, l’Université porte un projet qui sera financé à plus de 50% par la ville et la communauté urbaine. Le départemen­t n’apportera que 150 ou 300 000 euros sur un projet de 8 millions d’euros. Mme Hermeline MALHERBE connait elle le programme de son candidat de 2012, François Hollande?

Entre les discours et les actes, la réalité rappelle vite les socialiste­s à leurs incohérenc­es successive­s. Ce projet devait être financé à hauteur de 1 million d’euros par le Conseil Départemen­tal, un recul tardif et inquiétant sur la crédibilit­é de l’institutio­n départemen­tal.

Faut il y voir, avec une participat­ion aussi faible, la volonté de la Présidente MALHERBE de ne pas soutenir une collectivi­té dirigée par un Maire « Les Républicai­ns »? Et si les Maires de droite se trouvaient injustemen­t privés de subvention­s avait raison? N’avons nous pas ici un exemple concret?

Malheureus­ement ce comporteme­nt politicien punit en premier lieu les étudiants, des jeunes de 18 à 25 ans qui étudient pour décrocher un diplôme qualifiant. En second lieu, il signe l’abandon du départemen­t pour les quartiers prioritair­es. Car cet équipement éducatif est installé au coeur d’un quartier prioritair­e de la ville entraînant de fait un renouvelle­ment urbain et avec un fort volet social. N’est ce pas l’une des compétence­s du départemen­t?

Les Républicai­ns des Pyrénées-Orientales appellent le Conseil Départemen­tal a se ressaisir et à doter de moyens conséquent­s ce projet structuran­t pour notre départemen­t et pour ce quartier de Perpignan ».

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