Nous sommes de bons élèves
• Les inspecteurs seraient plus sympa… pas sûr.
Classée 26e des départements français pour l’obtention au premier passage de l’examen pratique du permis de conduire, les Pyrénées-Orientales font figure de bon élève.
Classée 26e des départements français pour l’obtention au premier passage de l’examen pratique du permis de conduire, les Pyrénées-Orientales font figure de bon élève. « C’est une constante : plus les régions sont rurales et meilleurs sont les résultats», assure Auto Plus. D’ailleurs, dans le top 10 dominé par Saint-Pierre- et-Miquelon, on retrouve la Lozère (2e, 75,9 %) et l’Allier, (9e, 69,7 %), entre les Hautes-Alpes, la Vendée ou encore le Gers et la Charente.
Tout le monde l’a compris : à la campagne, le permis est nécessaire pour vivre. « En zone rurale, le véhicule est indispensable », confirme le propriétaire d’un auto-écoles à Prades. Les élèves sont-ils davantage appliqués ? Peutêtre. Surtout, les flux de circulation sont moindres et très peu contraignants. À Prades, par exemple, la conduite est facile et le trafic fluide, que l’on soit en ville, sur la nationale, passages obligés durant trente minutes où centre-ville, voie rapide et rase campagne doivent être au menu.
La conduite accompagnée, un atout indéniable
Les « bons résultats » des apprentis conducteurs du département semblent « essentiellement » dus à l’apprentissage anticipé : « La conduite accompagnée est un avantage indéniable. Les jeunes sont beaucoup plus à l’aise que les élèves effectuant la formation normale.».
La proportion de candidats ayant passé en moyenne 3000 km à conduire avec leurs parents à côté bat des records (30%), bien loin devant Paris (2 %).
Une auto-école de Perpignan partage cet avis. « C’est une expérience intéressante. Dans les villages, où tout le monde se connaît, la qualité des liens avec les élèves est importante. »
Est-ce le secret de celui qui possède l’un des meilleurs taux de réussite (toujours audessus de 80 %) dans les Pyrénées-Orientales, selon les statistiques officielles ? Sans doute. « Je m’implique beaucoup. Je connais mes élèves ou leurs parents. J’entretiens des relations très chaleureuses. J’ai envie à fond qu’ils réussissent. Je fais ce qui est efficace et en sorte que l’apprentissage de la conduite ne soit pas une contrainte pour eux. »
Il dénonce l’attitude de ces confrères qui négligeraient
l’enseignement afin que les élèves paient le plus d’heures
de conduite possible et permettre, ainsi, à leur chiffre d’affaires de grimper.