Hommage de la ville à Pierre Brune
Peintre et amateur d’art contemporain, il fut le fondateur du Musée d’Art moderne de Céret
Le Musée d’Art moderne de Céret rend hommage à Pierre Brune à l’occasion du centenaire de l’arrivée du peintre à Céret, en 1916.
Né en 1887 à Epinay-sur-Seine, Pierre Brune expose au Salon des Indépendants en 1910. Ses vues de Paris, Marseille, Toulouse ou Montauban suscitent l’intérêt par leurs fortes couleurs et l’architecture de leur composition. En 1913 il accroche ses toiles à la Galerie Eugène Druet aux côtés des oeuvres de Dufy, Rouault… Le grand critique d’art André Salmon, qui baptisa Céret « La Mecque du Cubisme», rédigea la préface du catalogue et écrivit « Pierre Brune, anxieux de certitude, veut avant tout reconnaitre sa route ».
Réformé pour cause de maladie pendant la Première Guerre mondiale, Pierre Brune doit, pour raison de santé, s’établir dans le Sud. Il s’installe en 1916 à Céret, dont Manolo lui a vanté les charmes. Il ne quittera le Val- lespir que rarement pour aller exposer ses toiles chez Eugène Druet et chez Katia Granoff à Paris, ou bien encore chez Chappe, à Toulouse.
Le Castellas, la maison qu’il construit à Céret sur les ruines d’un château féodal, devient un lieu d’accueil pour ses amis artistes. Le Castellas est aussi, et surtout, l’atelier du peintre : il donne sur les platanes dont la futaie domine les toits de la ville. Pierre Brune réalise de nombreuses vues depuis cet atelier. Les peintures à l’huile sont traitées dans un camaïeu de couleurs sourdes, principalement des bruns et des jaunes. Les toiles plus tardives et les aquarelles se caractérisent par une touche plus fluide, posée d’un geste libre qui laisse parfois apparaître le support et joue avec les pleins et les vides.
Cette exposition regroupe trois thématiques principales : paysages de Céret, natures mortes et portraits. Par ailleurs, des photographies de Robert Julia montrent l’artiste chez lui ou en compa- gnie de ses amis artistes. A voir également des images évoquant le rôle essentiel joué par Pierre Brune dans la fondation du musée d’art moderne de Céret. En 1949, il est désigné conservateur du musée qui sera inauguré le 18 juin 1950 ; il s’emploie alors à enrichir les collections en faisant appel aux dons, aux dépôts et achats. En 1954, il reçoit de Picasso, qui vient régulièrement à Céret, 29 coupelles sur le thème de la tauromachie pour la collection du musée…
A voir au Musée d’Art moderne de Céret jusqu’au 3 mars 2017