Nous sommes pour l’instant épargné
Vague de froid • À l’écoute du numéro d’urgence 115, les agents de terrain multiplient les rondes nocturnes
Météo France l’avait annoncé dans ses prévisions de novembre et ils ne se sont pas trompés : cetteannée la plaine du Roussillon devrait connaître un hiver plus chaud. Mais même si l’on est encore loin du plan "grand froid" déclenché par les préfets de plusieurs départements du Nord et de l’Est de la France , les conditions d’existence, déjà très précaires, des sans-abri roussillonais se sont sensiblement dégradées depuis quelques jours, conséquence de la chute des températures ressenties.
Nous sommes actuellement au stade de la simple vigilance auprès des 150 sans-abris que compte les Pyrénées-Orientales.
Preuve de la rigueur du climat en ce début d’année, les appels au 115 -le numéro d’urgence mis à la disposition des personnes en difficulté et des témoins de situations difficiles- ont sensiblement augmenté depuis quelques jours. Les structures d’hébergement ne sont pas encore en tension, d’au- tant que beaucoup de SDF refusent d’être dirigés vers des lieux d’accueil. Cette vague de froid a surtout stimulé les équipes du Samu social qui assurent une veille nocturne avec des maraudes de 17h à 23h ciblées sur le centre-ville où se concentrent la majorité des sans- abri, généralement des hommes entre 20 et 40 ans accompagnés de leurs chiens.
Sans stationnement précis au delà de 23H00 et jusqu’ à 06H00 intervention sur prescription du 115 uniquement), ils vont à la rencontre des personnes à la rue qui ne souhaitent pas être hébergées et leur fournir selon les demandes et les besoins évalués par le médiateur du Samu Social: un kit repas chaud, une aide en vêture, une aide médicale sous la forme de petits soins (bobologie), sacs de couchage.