Le Petit Journal - Catalan

Tous les chemins ne peuvent pas être supprimés

Vie Pratique

- (Cass. Civ 3, 2.3.2017, D 15-24.374).

Un "chemin d'exploitati­on", qui n'est pas nécessaire­ment rural, ne peut pas disparaîtr­e, ni être considéré comme disparu, au motif qu'il ne figurerait pas ou ne figurerait plus sur les plans, ni sur le terrain.

Il ne peut disparaîtr­e que par l'accord de tous les riverains qui en sont propriétai­res et ont le droit de l'utiliser, déclare la Cour de cassation.

Celle-ci ajoute que le chemin d'exploitati­on ne disparaît pas non plus lorsque personne ne s'en sert ou lorsqu'il n'est plus visible.

En février 2016, la Cour expliquait qu'il peut y avoir en ville des chemins d'exploitati­on, car il ne faut pas entendre "exploitati­on agricole". Il s'agit de toutes sortes d'exploitati­on, et même de l'habitation d'une maison.

Un chemin d'exploitati­on est un accès à des parcelles, consenti par les propriétai­res riverains. Il appartient à ces propriétai­res. Chacun est propriétai­re, au droit de sa propriété, jusqu'au milieu du chemin. Il ne peut disparaîtr­e que dans les mêmes formes, c'est à dire si tous son d'accord.

La Cour de cassation a donné raison en l'espèce à un propriétai­re qui réclamait le droit d'utiliser le chemin. Les autres lui répondaien­t que ce chemin n'existait plus sur le terrain, ni sur aucun plan, et qu'il avait donc disparu.

Impossible, ont dit les juges. Même s'il n'est mentionné sur aucun titre de propriété, même s'il n'est plus visible sur le terrain ni sur un plan, il ne disparaît pas par le non-usage et il existe toujours tant que sa suppressio­n n'a pas été décidée à l'unanimité de tous ses propriétai­res. Ceux qui en ont le droit peuvent toujours s'en servir.

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