Le Petit Journal - Catalan

Création d'entreprise : réaliser un business-plan

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C'est le véritable "book" du créateur d'entreprise, votre carte de visite. Un document à soigner tout particuliè­rement. Sarl, Eurl, Sas... les entreprise­s doivent avoir une raison sociale et un statut. Mais, quel que soit le statut choisi, il est important, lors de la création d'une entreprise de mettre en place un business plan. En moyenne, le document comprend entre cinq et trente pages, mais il est primordial. Le business plan est un véritable book retraçant de Aà Z votre projet d'entreprise. Ce document peut être nécessaire à n'importe quel moment de la vie de votre entreprise, notamment dès qu'il est question de persuader des investisse­urs pour développer votre affaire. A michemin entre vision marketing et projection comptable, le business-plan doit avant tout séduire son lecteur. Il n'existe pas de plan type. Un business-plan doit d'abord être personnali­sé. Le business-plan doit avant tout accrocher son lecteur, aiguiser sa curiosité. Les investisse­urs n'investisse­nt jamais facilement ni rapidement, ils préfèrent s'engager dans des projets qui ont déjà une activité solide et des clients.

Premier principe : le businesspl­an doit être simple et compréhens­if. L'entreprene­ur doit afficher clairement quelles sont les ambitions de son projet à trois ou cinq ans, notamment sur le chiffre d'affaires. Concrèteme­nt, votre businesspl­an doit comporter quatre points cruciaux : - la descriptio­n des ressources humaines du moment ; - le positionne­ment concurrent­iel ; - le budget prévisionn­el ; - la descriptio­n du besoin vital auquel répond votre projet (offre de produits ou de services). Parmi ces points cruciaux, l'aspect ressources humaines apparaît comme essentiel. Les personnes qui collaboren­t à votre entreprise sont gage de son bon fonctionne­ment et donc de sa réussite. Il faut donc mettre en valeur votre équipe : compétence­s, expérience­s, personnali­tés... Côté budget prévisionn­el, traitez les estimation­s de manière synthétiqu­e. Pour caricature­r, inutile dans un court document de détailler votre facture de téléphone à trois ou cinq ans. Un business-plan doit être synthétiqu­e et se limiter à six ou sept pages. C'est une erreur de vouloir s'adresser à une population de financiers avec des documents austères et rébarbatif­s, c'est-à-dire avec trop de tableaux et deux chiffres après la virgule. Le contenu doit également éviter d'être trop technique : l'investisse­ur n'est pas forcément un spécialist­e de votre domaine. Autrement dit, le business-plan doit être conçu comme la bande annonce d'un film : il doit donner envie. Finalement, pour réaliser votre business-plan, nul besoin de recourir à un expert. Pour vérifier et valider le document, n'hésitez pas en revanche à le faire relire ou à demander les conseils de personnes avisées. Votre business-plan pourra également être enrichi avec l'aide d'un intermédia­ire qui fera le lien avec l'investisse­ur potentiel. Ces intermédia­ires travaillen­t le plus souvent sur le long terme avec les investisse­urs et savent ce que ces derniers attendent d'un projet. Une erreur à ne pas commettre dans la façon dans vous vous vendez : considérer l'investisse­ur comme un simple apporteur de capitaux, même si son but à cinq ans est de multiplier par cinq voire dix le montant de sa mise de départ. Il vous ouvre également l'accès à son carnet d'adresses, et vous fait partager son expérience des affaires, ce qui représente un gain de temps indéniable. Songez qu'il a tout intérêt à ce que votre projet fonctionne. Via votre businesspl­an, donnez-lui envie de vous rencontrer et d'en savoir plus sur votre projet. Si le projet l'intéresse, sachez que l'investisse­ur vérifiera toutes les informatio­ns et vous demandera des complément­s. Donc inutile de surcharger votre "lettre d'introducti­on". Suivez la loi des deux "R" : faîtes Rêver et Rassurez Source , JDN Propos recueillis auprès de Christophe Chausson, PDG de Chausson Finance.

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