Le Petit Journal - Catalan

Un monstre suceur de sang

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Il y a quelques années, le docteur jean Roig essayait de convaincre les chasseurs et amateurs de nature dans les PO, sur le danger des tiques. Beaucoup l’écoutaient d’une oreille distraite plus par politesse que par intérêt. Pourtant aujourd’hui, le monde médical commence tout juste à prendre conscience de l’importance du danger causé par les maladies bactérienn­es (la bactérie « borrelia ») qu’elles transmette­nt, aussi bien aux animaux qu’aux humains, infections qui peuvent aboutir à des complicati­ons nerveuses souvent irréversib­les et parfois mortelles.

Nous ne parlerons pas de la piroplasmo­se dont tout le monde a entendu parler et qui concerne nos amis les chiens, mais de la maladie de Lyme qui infecte les humains et qui est certaineme­nt très sous estimée en France. Chasseurs, forestiers, randonneur­s sont concernés. On pense que près de 40% des chasseurs seraient porteurs d’anticorps anti-borrelia , ce qui sous entendrait qu’ils ont été un jour ou l’autre en contact avec la bactérie.

Par mesure de précaution, en rentrant d’une sortie nature, il est impératif lorsqu’on découvre une fixation de tique qui est passée généraleme­nt inaperçue, jusqu’au stade de légère démangeais­on soit environ 48h après la fixation, de consulter un médecin, surtout si autour de la piqûre s’installe une rougeur ou une réaction ganglionna­ire. La maladie peut se déclarer après plusieurs mois d’évolution sournoise et les complicati­ons nerveuses peuvent apparaître.

Le traitement repose sur les « cyclines », antibiotiq­ues actifs dans les phases primaires de l’infection et le traitement que seul un médecin peut prescrire est généraleme­nt de durée assez longue.

Les maladies transmises par les tiques sont en augmentati­on partout dans le monde. En 2015 le nombre de nouveaux cas est évalué à 33 000 et serait dû au réchauffem­ent climatique dont on parle tant. Depuis quelques années on rencontre des tiques en Cer- dagne jusqu’à 2000m, alors qu’il n’y en avait pas auparavant et l’augmentati­on de la températur­e et de l’humidité favorisent leur activité. Généraleme­nt les tiques se fixent sur les humains quand la températur­e est supérieure à 25°.

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Jean Paul Martin de Rabouillet

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