Pour la mise en terre d’un jeune plan avec sa protection, le coût est de 6 €
REBOISER… la démarche peut pas être systématique.Il faut regarder le terrain, choisir les lieux les plus propices et ne pas planter n’importe quoi. Il faut être sérieux et technique, tirer les leçons de ses erreurs.
Par exemple, au début nous pensions qu’il fallait entièrement dégager le sol pour les plantations. Aujourd’hui ce n’est plus le cas et l’ensemencement naturel est pris en compte.
Puisque la forêt méditerranéenne n’est pas faite que de pins et qu’il est clair que le feu est une menace constante, on privilégie des végétaux plus résistants et moins combustibles, des feuillus, notamment le frêne à fleurs, le chêne blanc ou encore le sorbier des oiseaux ou les alisiers. L’enjeu est qu’après le passage de l’incendie le végétal puisse repartir de sa souche.
Un choix que l’écologue et chercheur au CNRS Michel Thinon justifie par le fait "que la végétation méditerranéenne n’a rien de naturel" et n’est "que la réponse adaptative du monde végétal à des agressions permanentes de l’homme depuis plus de 6000 ans, sous un climat contrasté". Autrement dit, il serait la conséquence d’une surexploitation continue dans le temps et sans soucis du lendemain.
Pourquoi , alors, les opérations de reboisement se font-elles rares ? Parce que reboiser systématiquement coûte cher et réclame des efforts que les collectivités et l’État n’ont plus les moyens d’accomplir. Si le reboisement n’est plus pratiqué, c’est aussi parce qu’il n’y a plus d’argent public.
Pour l’avenir, avec le changement climatique, un travail est effectué avec des pépiniéristes pour expérimenter une variété de frêne à fleurs qui pousse dans l’Atlas marocain.