Les loyers et les transports sont les postes qui augmentent selon l’Unef. Une hausse modérée dans nos universités
Le coût de la vie étudiante devrait augmenter d’un peu plus de 2% à la rentrée 2017, la faute au logement et aux transports, selon une étude publiée hier par l’Unef, qui demande au gouvernement d’agir contre la "précarité étudiante".
Les dépenses des étudiants progressent de 2,09% cette année, "le triple de l’inflation", affirme l’Union nationale des étudiants de France.
Elle avait annoncé des hausses de 1,1% en 2015, puis 1,23% en 2016, à chaque fois bienplus soutenues que les progressions des prix à la consommation en général. En cause à nouveau en 2017: une augmentation des loyers ou des tarifs des transports en commun, voire de ces deux postes de dépenses.
Les étudiants devront débourser davantage à la fois pour se loger et pour se déplacer avec la palme des augmentations pour Bordeaux.
En Occitanie, mieux vaudra être Toulousain que Montpellierain. Ainsi les 41000 étudiants de la préfecture héraultaise voient leur loyer mensuel augmenter de 1,29%, de 471€ à 477€.
Du côté de Toulouse, les 53000 étudiants locataires voient en revanche le coût du loyer stagner avec +0,55%, passant ainsi de 448€ à 450€. Le prix d’un café.
Mais les plus malheureux sont les étudiants perpignanais qui boivent la tasse avec une hausse des loyers de +4,51% (391€/mois).
Ces trois grandes villes restent ainsi bien au-dessus de la moyenne régionale (412€/mois) avec les coût le plus bas pour Brest (334€), Poitiers (324€) et Le Mans (336€)
Le syndicat demande au gouvernement de renoncer à la baisse controversée de cinq euros par mois à partir d’octobre de l’aide personnalisée au logement (APL). L’Unef réclame également une exonération de la taxe d’habitation pour les étudiants, la mise en place de "demi-tarifs" dans les transports publics, et un effort sur les bourses. Elle exige enfin l’encadrement des loyers dans toutes les villes universitaires.
Selon le syndicat, à Lille, "unique ville en région ayant fait (ce) choix politique", les loyers des petites surfaces s’affichent en baisse de 0,33%.
Ces mêmes loyers augmentent au contraire de 2,23% à Paris, bien que la capitale applique également ce disposi- tif. L’encadrement des loyers devait à l’origine concerner plus d’un millier de communes, mais il n’a finalement été imposé qu’à Paris. Dans une enquête publiée cette semaine, la Confédération des familles s’était penchée sur le coût de la rentrée scolaire, concluant qu’elle serait moins onéreuse au primaire et au collège, mais plus chère au lycée.
Transport : Toulouse reste imbattable
Côté transport, l’instauration par la mairie de Toulouse marque des points. Avec son tarif à 100€ par an pour tous les étudiants, la ville de Toulouse fait figure de meilleure élève dans l’accés aux transports pour les jeunes. Un tarif défiant toute concurrence avec en plus la gratuité des transports pour les boursiers les plus précaires. La moyenne nationale est de 231,32€.
Dans deux autres grandes villes universitaires d’Occitanie, le coût du trasport est inchangé avec 196€/an à Montpellier et 149€/an à Perpignan/
Sous le quinquennat de François Hollande, le coût de la vie étudiante a augmenté de 9,7 %, selon l'Unef.
Le coût du loyer constitue un obstacle important puisqu’il représente en moyenne 53% du budget d’un étudiant.