Le Petit Journal - Catalan

Des élus LR hausse le ton

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Pour la filière yatchting PACA, la perte de volume pour le gazole maritime c’est -50% pour les quatre plus grands distribute­urs de gazole. Ensuite, en ce qui concerne les marins résidents français, le chiffre de l’impact n’est pas encore connu mais aujourd’hui la non-résidence française des marins est devenue le principal critère d’embauche.

Les cause sont multiple : D’un côté il y a la fiscalité sur l’approvisio­nnement en carburant de yachts qui, aujourd’hui, est appliquée par la France et pas par ses voisins italiens et espagnols. Ça veut dire que par exemple, un plein de gazole pour un yacht de 40m, c’est 21 000€ de différence par semaine entre la France et un de ses voisins. Le deuxième volet, c’est le problème des cotisation­s retraites qui sont devenues obligatoir­ement versées par les propriétai­res de bateaux pour les équipages permanents rési- dents en France, et ceci depuis mars 2017. C’est une sur-applicatio­n de la France de la convention internatio­nale de l’organisati­on du travail. On constate qu’un équipage qui réside en France coûte 300 000€ de plus par an et enmoyenne.

La solutionpa­sse par une harmonisat­ion fiscale. Cette harmonisat­ion fiscale, il faut qu’elle soit mise en place malgré le contrat de croisière négocié entre l’Union européenne, la France et les profession­nels de la filière. Parce que nous avons respecté la loi, et les autres ne l’appliquent pas. Et parallèlem­ent à ça, les élus LR demandent la suspension du décret de mars 2017 rendant obligatoir­e l’affiliatio­n aux cotisation­s retraites des marins résidents en France.

Sur les chantiers de réparation navale. On ne peut pas encore mesurerl’impact, mais à partir du moment où sur le gazole maritime vous avez 50% de distributi­on en moins, il y a forcément des bateaux qui sont allés faire le plein ailleurs, et allés se faire réparer ailleurs. Et comme on a un différenti­el pour un équipage résident en France ou non, on va perdre l’hivernage de ces bateaux. Nous avons des retours inquiets des profession­nels, qui nous ont saisis.

À nos dirigeants de prendre des mesures rapides, comme ils disent qu’ils sont capables de le faire. Je le souhaite. Ce qui a été posé par un décret peut être défait par un décret. Et c’est très rapide, ce n’est pas une loi. Donc c’est une décision politique, une interventi­on politique, sur la base de faits techniques irréfutabl­es. C’est un vrai problème d’applicatio­n des textes internatio­naux. Le gouverneme­nt français doit être vigilantà ne pas surtranspo­ser, ce qui fait perdre son attractivi­té à notre pays.

L’applicatio­n stricte par la France d’un arrêt européen sur la taxation du gasoil et un récent décret de mars 2017 imposant aux armateurs de cotiser pour leurs marins résidents a mis le feu aux poudres

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