Le Petit Journal - Catalan

REPÈRES

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Alors que le cours de l’once d’or a gagné plus de 6% en un an, et que le Napoléon a lui grimpé de plus de 10%, ne vous précipitez pas dans les boutiques spécialisé­es et lisez ces quelques lignes.

Profitez du droit de rétractati­on

Institué par la loi Hamon de mars 2014, ce droit ne porte que sur la revente de bijoux, et ne s’applique pas aux cessions « d’or investisse­ment » (c’est-à-dire les pièces et lingots). Il permet au particulie­r, dans un délai de 24 heures (prorogé jusqu’au premier jour ouvrable suivant si ce délai expire un samedi, un dimanche ou un jour férié), de changer d’avis, sans justificat­ion à donner ni pénalité à payer. Attention : pour ne pas perdre de clients, certaines boutiques enfreignen­t la loi, et acceptent d’effectuer tout de suite le paiement, tout en gardant la marchandis­e, quand c’est l’inverse qu’il faudrait faire. De telles pratiques ne doivent pas empêcher le droit de rétractati­on de s’exercer.

Attendez le moment propice

Si vous cédez des bijoux, vous serez la plupart du temps exonéré d’impôt. La taxe sur les métaux précieux (TMP) de 6,5% du montant de la vente ne s’applique en effet qu’aux transactio­ns supérieure­s à 5.000 euros. Les revendeurs de Napoléons ou de lingots ont moins de chance : il n’y a pas de seuil d’exonératio­n, et la taxe grimpe même à 10,5%. Le seul moyen d’alléger la note est d’op- ter pour la taxation sur la seule plus-value, au taux de 34,5%, qui prévoit un abattement de 5% par année de détention à compter de la troisième. Et permet donc d’être totalement exonéré après 22 ans. Reste que la plupart des Français ne peuvent pas profiter d’une telle option, qui nécessite de détenir une facture, afin de prouver date comme prix d’achat. Signalons qu’en cas de revente en Belgique ou en Allemagne, deux pays dépourvus de TMP, vous êtes bien évidemment censé déclarer l’opération au fisc, et vous acquitter quand même de la taxe…

Faites le tour des boutiques

Même si les tarifs de CPoR, actualisés chaque jour, font aujour- d’hui référence pour les Napoléons, lingots et lingotins, voilà belle lurette qu’il n’y a plus de cours officiel de l’or en France. Autant dire que mieux vaut faire jouer la concurrenc­e avant de céder son métal jaune, en sollicitan­t au moins deux ou trois boutiques différente­s.

Aujourd’hui c’est au commerçant de prélever, puis reverser la taxe sur les métaux précieux. Jusqu’ici, il arrivait selon les endroits que ce soit au consommate­ur luimême de la verser, ce qui permettait à certains racheteurs peu scrupuleux de formuler des offres brutes d’une telle ponction… et donc beaucoup plus généreuses que la concurrenc­e !

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