UNE POLÉMIQUE « STÉRILE »
LE PRÉSIDENT DE L’UNIVERSITÉ DÉNONCE
Quoi de mieux pour faire augmenter la valeur du foncier et de l’immobilier ? Rendre plus attractif de nouveaux projets ? Prendre des mesures contre la population de Saint-Jacques qui se sent déjà bien abandonnée ? On vous le donne en mille : Une faculté de droit ! Symbole de l’institution universitaire, le parfait levier pour les investisseurs et les acteurs économiques.
Un peu plus d’un an après la pose de sa première pierre, le Campus Mailly au coeur du centre-ville de Perpignan va ouvrir ses portes à 550 étudiants en droit. C’est main dans la main que le maire de Perpignan Jean Marc Pujol et Fabrice Lorente président de l’université Via Domitia ont accordé à la presse une visite guidée, un après-midi de novembre frileux.
Ça sent le neuf ! La prestigieuse brique catalane est présente et le code couleur de l’UPVD n’a pas été oublié « orange par-ci, orange par là ». 3 000 m2 de surface, un amphithéâtre intérieur et un autre à l’extérieur, dix salles de cours et un espace de vie pour les étudiants, le tout entre le bâtiment Font Nova et le Couvent Saint-Sauveur. Rappel du coût de l’opération : 8 320 000 euros. Un petit bijou architectural, fonctionnel et structuré. D’ailleurs les deux hommes en sont fiers « il s’agit du retour symbolique de l’université au coeur même de la ville.
»Un projet ambitieux qui, à l’horizon 2020, doit accueillir 1 350 étudiants pour un coût estimé entre 12 et 15 M€ et pour cela une seconde phase d’implantation doit voir le jour.
Cette seconde étape est de transformer le Théâtre Municipal Jordi Pere Cerda en amphithéâtre afin d’articuler vie culturelle et vie universitaire. Un lieu soigneusement choisi par décision du conseil municipal de la ville (juin 2017). Une disposition que monsieur le maire a prit seul bien évidemment, à ne pas s’y tromper le président de l’UPVD n’aurait pas encore pris sa décision même s’il est convaincu du bienfondé du projet.Pour rappel, des associations et des riverains grognent contre la transformation du théâtre municipal en amphithéâtre car ils craignent de perdre un lieu de culture et de cohésion sociale.