Le Mondial U20 à Perpignan !
La ville de Perpignan est depuis longtemps volontairement coupée en deux, d’un côté les « commerces », de l’autre un quartier à forte population gitane. L’association des riverains de la place Cassanyes dénonce « l’état dans lequel la communauté gitane
est abandonnée. » Ce village au coeur de la ville ne devraitil pas être une priorité pour la mairie autre qu’un vaste chantier fossé par une politique de dynamisme ?
On parle de renouvellement urbain, université, parc, aire de jeux, parking et aussi énormément de réhabilitations. Mais pour Fabien Candoret « la communauté gitane est inquiète d’autant plus quand on leur dit que c’est juste une présentation. On nous dit que certains bâtiments vont être détruits mais on ne nous dit pas ce qui va être refait. » Pour l’association, la priorité est ailleurs et cela passe avant tout par l’éduction, par la mise en place d’éducateurs, de médiateurs de rues, par la construction d’un pôle santé et social, pour que les gens ne se sentent pas plus refoulés socialement. Cependant elle n’est pas écoutée, il y a un manque de dé-
bat public, « comment comprendre, l’attitude des élus, quand on s’entend dire, lors du dernier atelier de l’urba- nisme par le premier adjoint au maire, monsieur Parrat que si c’était lui, les conseils citoyens n’existeraient pas.
Les citoyens n’ont pas le droit
de discuter de leur ville ? » La redynamisation du centre-ville lorsque l’on se penche sur le projet est très attractive mais, l’inquiétude est compréhensible car la rénovation du quartier entrainera forcément une hausse des loyers et le déplacement des gitans hors du centre ancien pour en faire un quartier plus « bobo ». « Nous somme présents pour apporter un petit mieux, donner une autre image de ce quartier souvent stigmatisé. Tout est fait pour qu’ils partent. » Mais, lorsque l’on focalise l’attention sur des faits présentés comme des menaces, on ne peut qu’exacerber la peur et faciliter le travail de ceux dont la peur est le fonds de commerce. « Tous les gens que je connais et qui se sont promenés dans le quartier, ne se sont jamais fait agresser, l’inquiétude n’a pas lieu d’être, c’est un quartier relativement calme et les étudiants y sont les bienvenus. »
« Il existe un état réel de la ville, un point de vue citoyen, nous souhaitons discuter intelligemment et être écoutés. » JsP