Le Petit Journal - Catalan

Au travail…

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Le meilleur est souhaité, mais le moins bon ne peut être totalement écarté. Cela ne nous empêche pas de fêter l’an neuf comme s’il s’agissait d’un heureux événement en soi. Cette fois pourtant es perspectiv­es semblent plus alléchante­s. Davantage de croissance, de pouvoir d’achat, d’emplois… l’essentiel, c’est le bonheur. Mais celui-là, aucun gouverneme­nt ne se hasarde à le promettre.

Assis ou debout, enregistré­s ou en direct, classiques ou « disruptifs », l’incertitud­e tenaillait les observateu­rs sans émouvoir la population. Emmanuel Macron a délivré une prestation classique. La nouveauté Macron, ce n’est donc ni le style, ni le choix des thèmes mais plutôt la forme.

C’est la force avec laquelle il s’adresse aux jeunes dans un tweet enregistré ou encore lorsque le chef de l’État a repris un célèbre discours de 1961 : « Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays ! ». Du Kennedy.

Il faut dire que 2018 s’annonce sur les meilleurs auspices pour le lui. L’horizon est dégagé. Pas d'opposition digne de ce nom, ni d'élections en vue. Mais attention, 2018 s'offre ainsi à Emmanuel Macron sans lui laisser la moindre excuse face à un éventuel échec. Il a lui-même placé la barre très haut tout en avertissan­t qu'il ne fallait pas non plus tout attendre de lui : Il faut la jouer collectif, au lieu de râler sur ce qui va de travers autrement dit, le salut ne viendra pas d'en haut. En même temps, rares sont ceux qui croient encore au miracle. Aide-toi et le ciel t'aidera reste encore le meilleur conseil à donner en ces premières heures de 2018.

Il a donc souligné que l’Etat ne peut pas tout et que le Président ne peut décider de tout. Réflexion complétée par sa précision sur les « premiers de cordée » dont il souligne maintenant que leur réussite ne vaut que dans la mesure où elle contribue à profiter à la société toute entière. On ne saurait mieux résumer sa volonté de tracer un chemin à l’écart des sentiers battus de la droite et de la gauche.

Sur le fond, il s’est attelé à donner un ton très social à sa politique. Il s'est par exemple à nouveau engagé à fournir un toit à tous tout en affirmant sa volonté de mettre en place les réformes annoncées pendant la campagne présidenti­elle. On ne peut pas lui enlever sa constance en ce domaine, qu'on soit d'accord ou pas avec les projets.

Le second point du discours fut un appel à ses « chers concitoyen­s européens ». Pour le président, l’Europe est une réalité qui a besoin de redevenir bien vivante.

Alors certes, les v?ux, cette année comme les précédente­s, seront peut-être pieux. Mais très sincèremen­t, on ne peut que souhaiter, à tous, des rêves devenus réalités.

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