Le Petit Journal - Catalan

Le privé hors contrat prend de l’importance

-

Les chiffres 2017 du ministère de l’Éducation nationale sont tombés. Les écoles publiques ont perdu 30 000 élèves l’an dernier, en partie du fait de la baisse démographi­que. Mais dans le même temps, l’enseigneme­nt privé en a, lui, gagné 7 000, dont 5.000 ont rejoint des établissem­ents hors contrat !

Un total de 6,783 millions d’écoliers

Globalemen­t, à la rentrée 2017, ce sont 6,783 millions d’élèves qui étaient scolarisés dans les écoles du premier degré, qu’elles soient publiques ou privées. C’est

23.100 de moins (-0,3 %) qu’en septembre 2016, évolution démographi­que oblige. La Depp, Direction de l’évaluation, de la prospectiv­e et de la performanc­e du ministère, relève que cette baisse est plus marquée dans le préélément­aire (-17.200 élèves) que dans l’élémentair­e (-7.200 élèves). Mais ce qui ressort surtout des statistiqu­es qui viennent d’être publiées, c’est que le secteur public enregistre une nette érosion (-30.097 élèves, en recul de 0,5 %) au profit du privé (+6.959 élèves, soit une hausse de 0,7 %). Et ce, même si le public garde la part du lion puisqu’il recense toujours 86,1 % des enfants scolarisés, contre 13,9 % pour son concurrent privé.

Le boom des écoles privées hors contrat

La hausse des effectifs observée dans le secteur privé est très largement à mettre au crédit des établissem­ents hors contrat. En effet, à l’échelle nationale, ceux-ci n’accueillen­t qu’une très faible part des élèves du privé (4,2 %, moins de 40.000 enfants), ce qui représente à peine 0,6 % du total des effectifs du premier degré. Leur dynamisme n’en est que plus remarquabl­e.

En un an, pas moins de 5.200 élèves ont rejoint l’une ou l’autre de ces écoles privées hors contrat, ce qui porte leur progressio­n à deux chiffres : +15,3 % l’an dernier, après une année 2016 déjà caractéris­ée par un joli +18,3 % ! Un attrait qui n’a rien de surprenant en Aveyron, où le privé - l’enseigneme­nt catholique au premier chef - ac- cueille traditionn­ellement près d’un quart des familles. La hausse est, en revanche, très marquée à Paris, en raison notamment du succès qu’y rencontren­t les méthodes alternativ­es, du type école Montessori.

La scolarisat­ion à deux ans en baisse

11,7 % des petiots âgés de deux ans (92.900 bambins) étaient scolarisés à la rentrée dernière, soit 0,2 % de moins qu’à l’automne 2016. Pour mémoire, le taux de scolarisat­ion précoce atteignait 35 % au début des années 2000.

Là encore, c’est le secteur public qui enregistre la plus forte baisse (-2.600 inscrits en petite section de maternelle). À comparer aux 1.300 bouts de chou perdus par le privé sous contrat et aux… 300 gagnés par le privé hors contrat !

 ??  ??
 ??  ?? Avec 93 167 écoliers, le Pyrénées-Orientales a un taux de scolarisat­ion de 19,6%, en légère progressio­n
Avec 93 167 écoliers, le Pyrénées-Orientales a un taux de scolarisat­ion de 19,6%, en légère progressio­n
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France