Au moins 4500 jeunes catalans touchés
Dans notre pays, entre 3 et 5 % des enfants seraient concernés par l’hyperactivité, une maladie qu’il n’est pas toujours évident de diagnostiquer, la France accusant même un sérieux retard dans sa prise en compte. Pourtant, ce trouble bouleverse toute la vie des familles concernées. Dans les Pyrénées-Orientales cela concernerait 4500 à 4 700 enfants.
Les témoignages de parents sont loin de l’image que l’on pourraitse faire : « Bébé, il ne dormait presque pas. Une heure et demie par nuit. Et il ne supportait pas qu’on le touche. C’était infernal », raconte son père. « Plus grand, il avait peur de tout : un chien, la pluie… On a pensé qu’il était autiste. Pour le pédiatre qui le suivait, il ne s’agissait que d’un problème d’autorité parentale. On n’y croyait pas, voyant qu’avec notre plus jeune fils tout se passait bien ».
Les années passent et arrive la maternelle. Puis en primaire. « Il était constamment en mouvement. Il ne pouvait se concentrer. Il a
fallu qu’il change d’école. »
Des parents désemparés,avec parfois le chois d’un travail à mitemps, avec la baisse de salaire qui suit : « Les gens nous fuyaient. On n’avait presque plus de vie sociale. Même
faire les courses était devenu un enfer. Et le regard des autres, dur à supporter ».
Et puis, l’adolescence est là avec ses violentes poussées hormonales.
D’où l’importance de poser un diagnostic et un traite-
ment quotidien pour réduire son impulsivité et lui permettre de se concentrer. A l’école, les professeurs peuvent prendre en compte les spécificités de l’enfant avec une assistante de vie scolaire pour l’épauler.