Le Petit Journal - Catalan

Une maladie très souvent hériditair­e

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On estime qu’en France, 93 % des enfants touchés par le TDAh n’ont jamais été diagnostiq­ués. Certains parents ou enseignant­s ne s’inquiètent pas outre mesure de leur comporteme­nt, pensant qu’ils ont affaire à des enfants turbulents, qu’il s’agit davantage de problèmes de discipline que de troubles mentaux. Pour ceux qui s’engagent dans une démarche de diagnostic, il faut savoir que les délais d’attente peuvent atteindre deux ans. La cause : le manque de neuropédia­tres et de pédopsychi­atres.

Il ne faut pas prendre les choses à la légère, le TDAh est considéré comme une maladie mentale qui peut détériorer considérab­lement l’estime de soi.

Ces troubles sont héréditair­es à 80 %. En ce qui me concerne, parfois les parents apprennent qu’ils sont euxmêmes atteind après que leur fils, adolescent, diagnostiq­ué TDAh, ait passé les tests. On naît avec ces troubles et on meurt avec. En grandissan­t, on apprend à se contrôler, à mieux vivre avec. On peut mener une carrière et une vie sociale tout à fait normales.

L’enfant malade est inattentif, désorganis­é, affectivem­ent instable, il est souvent agité, et supporte très mal la frustratio­n. Cela peut conduire à un échec scolaire et, pire, à un retrait social. Souvent les équipes édu- catives sont tentées d’orienter ces enfants vers des classes adaptées de type ULIS (Unité localisée pour l’inclusion scolaire). À tort, car un cadre adapté leur permettrai­t de suivre une scolarité normale.

Face à celà des traitement­s existent. Une molécule psychostim­ulante, le méthylphén­idate, est prescrite depuis longtemps. Elle a fait ses preuves. Souvent les parents en ont peur, car ils l’associent à une drogue. En tout cas, 75 % des personnes touchées par le TDAh en ont besoin. Et elles vivent très bien avec. À condition de trouver le bon dosage.

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