Le Petit Journal - Catalan

NOS VILLES SE MEURENT

La Fnaim s’inquiète de la hausse importante du nombre de logements vacants, ces dernières années.

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Environ huit logements sur 100 sont inoccupés. Une situation qui s’est aggravée en l’espace de quinze ans, s’alarme la Fédération de l’immobilier (FNAIM).

En Occitanie, comme en France, environ huit logements sur 100 sont inoccupés. Une situation qui s’est aggravée en l’espace de quinze ans, s’alarme la Fédération de l’immobilier (FNAIM).

Alors, la France doit-elle lancer un programme de démolition reconstruc­tion à grande échelle dans les centres-villes ? C’est la question choc que pose la FNAIM à la lumière du bilan 2017 qui fait état d’une augmentati­on des logements inoccupés dans les villes de moyenne et de petites tailles.

Entre 1999 et 2014, le taux de vacance moyen s’est en ef- fet accru d’un point pour atteindre plus de 8,3 %. En clair, ce sont presque 290 000 logements qui étaient vides d’occupants en 2014 selon la FNAIM qui s’appuie sur le dernier recensemen­t de l’Insee (+ 4,1 % en un an). Dans la région, celà fait 50 000 logement vacants de plus en cinq ans.

Cette augmentati­on entre 2008 et 2013 est plus rapide dans les Hautes-Pyrénées et en Haute-Garonne (+ 6,6 % en cinq ans). Dans ce dernier départemen­t, 2 600 logements inoccupés supplément­aires s’ajoutent en moyenne chaque année, soit un quart de l’augmentati­on régionale.

Certes la situation est très variable selon la taille des zones urbaines et l’attractivi­té — ou pas — de tel ou tel territoire.

Ainsi dans les très grandes

villes, comme Toulouse ou Montpellie­r il tourne autour des 7 %, signe du dynamisme et de l’attractivi­té de leur bassin de vie.

La vacance est toutefois plus importante dans les villes-centres des aires de Montpellie­r (8,4 % des logements) et de Toulouse (8,1 %) et dans une moindre mesure dans la couronne périurbain­e toulousain­e (7,5 %)

Pour les aires urbaines de 200.000 à 500.000 habitants, le taux de vacance pro- gresse, sauf pour celles de Nîmes et Perpignan. Il atteint tout de même 9 % dans cette dernière.

Dans le groupe des aires urbaines de 100.000 à 200.000 habitants, dont le taux de vacance excède 8 %, Tarbes, Béziers, Cahors, Castres, Auch, Carcassonn­e et d’Agen dépassent 10 %.

D’autres villes de ce groupe connaissen­t, au contraire, un fort dynamisme. Il s’agit notamment de Montauban et de Béziers, dont les population­s ont augmenté de plus de 20 %.

Dans les Pyrénées-Orien

tales, ce sont les aires urbaines de Prades et le Fenouillèd­e qui connaissen­t une situation critique avec plus de 13 % de logements inoccupés dans l’ancien bassin minier.

A Saint-Paul-de-Fenouillet, c’est plus d’un logement sur cinq qui est vacant.

A Prades, l’on estime à près de 450 le nombre de logements vides alors que la ville en compte près de 3600 (12%).

A Vernet-les-Bains, 12 % des logements de la citée sont vides.

Dans les espaces littoraux fortement attractifs, la part de logements vacants est très faible : elle est même inférieure à 5 % dans les aires du Grau-du-Roi, d’Agde et de Saint-Cyprien, territoire­s très prisés à la fois par de nouveaux arrivants et pour le tourisme.

50000 logements vacants de plus en cinq ans

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Les régions de Prades et du Fenouillèd­e sont les plus touchées.
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La préfecture compte environ 8000 de ses logements vides, c’est l’un des taux de vacance les plus importants de France pour une grande ville de cette importance.

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