L’heure est aux économies
La guerre des prix et la concurrence obligent les enseignes de la grande distribution à faire des économies.
En moyenne, chaque hypermarché Carrefour de France verra sa taille réduire de 404 m2. C’est le résultat de la division réalisée à partir des chiffres annoncés en janvier dernier par Alexandre Bompard, PDG de la marque, à savoir 100 000 m2 de moins sur l’ensemble des 247 hypers de France, dont aucun ne devrait fermer. Ce n’est là qu’un des nombreux points du plan de réduction des coûts du groupe Carrefour qui prévoit entre autres 2 400 suppressions de postes dans les directions centrales, la fermeture de 273 magasins exDia, un plan d’économie de 2 milliards mais, en même temps, l’ouverture de 170 drives, de 210 magasins de proximité cette année en France, un plan d’investissement de 2,8 milliards dans le numérique d’ici à 2023… Bref, il s’agit d’une réorientation majeure de ce mastodonte de la grande distribution, soucieux de se reposi- tionner beaucoup plus clairement sur l’alimentation saine, avec plus de bio abordable et moins d’additifs, comme le réclame une part toujours plus importante de consommateurs.
Les conséquences directes de ce plan sur les enseignes de la région ne sont pas en- core connues mais le moins que l’on puisse dire est que la CGT est vent debout contre ce plan depuis sa révélation.
Castorama délocalise des dervices financiers
De son côté, le groupe an- glais Kingfisher, qui possède la chaîne de magasins Castorama, vient d’annoncer la suppression de 300 postes en France. Dans les magasins de la région, la nouvelle laisse de marbre. « On le savait depuis deux ans. De plus, cela ne concerne pas les employés des magasins mais les financiers au siège », précise un employé. Les financiers en question auraient reçu des propositions de reclassement au sein du groupe : « Il n’y aura pas un seul licenciement », assure un autre membre du personnel.
Castorama supprime des postes parce que l’enseigne délocalise ses services financiers et comptables en Pologne. « Le personnel est moins cher là-bas… », soupire le personnel.
L’enseigne Brico Dépôt qui appartient au même groupe est également concernée avec l’annonce de 88 suppressions d’emplois mais cela ne toucherait pas les magasins en province.