Le Petit Journal - Catalan

DES ZONES D’OMBRE…

Qui est Jacques Rançon le « tueur de la gare de Perpignan » et ce qu’il faut attendre du procès.

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Quinquagén­aire originaire d’Hailles, petit village près d’Amiens, Jacques Rançon est décrit par la partie civile comme « prédateur sexuel ». Père de quatre enfants, de trois femmes différente­s. Le parcours de Jacques Rançon est entaché de séjours en prison pour menaces, agressions sexuelles et violences sur conjoint.

Le tueur de la gare de Perpignan est jugé depuis lundi 5 mars devant la cours d’assises des PyrénéesOr­ientales, après une série de meurtre et de viols atroces.

C’est à un peu plus de 14 heures que Jacques Rançon, 58 ans, tee-shirt orange et blouson gris, le regard absent, sans réaction, la tête baissée, entre dans le box des accusés pour répondre de deux meurtres précédés de viols sur Moktaria Chaïb et Marie-Hélène Gonzalez, d’une tentative de meurtre et d’une tentative de viol, commis entre septembre 1997 et juin 1998.

Ce procès qui signe l’épilogue de l’affaire dite des « disparues de Perpignan » qui avait créé une psychose dans la cité catalane dans les années 1990, va durer trois semaines. Rançon risque la perpétuité.

Après avoir constitué le jury, le président de la cour d’assises, Régis Cayrol lit un résumé des faits reprochés à Jacques Rançon. Sans détour, le président, rapporte les scènes, très précisémen­t, très détaillées. La lecture de toutes les atrocités est un moment insoutenab­le.

La mère de Marie-Hélène Gonzalez ne peut retenir ses larmes, puis en famille quitte la salle d’audience en milieu d’après-midi.

« Assister à ce procès n’est pas un soulagemen­t pour les familles. Au contraire. Je pense que les familles n’attendent rien de Jacques Rançon » assure maître Nicolau, l’avocat de la partie civile.

Devant la cours, Rançon évoque son enfance « mal

heureuse ». Quand le président lui demande quelle différence fait-il entre une relation avec une femme consentant­e et un viol, il répond « je ne sais pas ».

La première semaine sera consacrée à la personnali­té de l’accusé, aux témoins de personnali­té. Suivront un retour sur les faits puis la prise en compte des autopsies et expertises médico-légales, le travail d’enquête, avant les plaidoirie­s et le réquisitoi­re prévus à partir du jeudi 22 mars.

Jacques Rançon, dont la première agression sexuelle remonte à plus de quarante ans, encourt la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sureté de 22 ans.

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La défense, l’un des avocats de Rançon, maitre Grivet-Galaup
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Les scellés

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