Le Petit Journal - Catalan

Ses légumes dans des casiers

Les distribute­urs automatiqu­es de fruits et légumes ont bien du mal à se développer dans la région. Pourtant, cela pourrait être une source intéressan­te de diversific­ation pour les agriculteu­rs.

-

Pour l’instant, l’Occitanie ne comprend qu’un seul distribute­ur automatiqu­e de fruits et légumes. Il se trouve à Saint-Jory, à la sortie de Toulouse en direction de Montauban/

Pour Catherine , c’est devenu une simple habitude. « C’est pratique, tout près de chez moi, et les pommes sont délicieuse­s », se réjouit cette retraitée du centre-ville, fidèle, désormais, du distribute­ur de fruits et légumes situé sur l’exploitati­on agricole de la famille Costamagna au lieu-dit « La Rouzinière».

Ces supermarch­és d’un nouveau genre, ouverts 7 jours/7 et 24 heures/24, commencent à s’implanter en campagne. Ici la clientèle est différente de ce que l’on pourrait trouver dans les Pyrénées-Orientales, avec un pouvoir d’achat peut être un peu plus élevé.

Une aventure lancée en 2013, avec un certain succès dans le Nord de la France mais qui peine à s’étendre chez nous. Cette activité, seule, ne permet pas d’en vivre, mais c’est une très bonne source de diversific­ation à l’heure où les circuits courts ont le vent en poupe.

Preuve de ce succès, par endroit, les 100 casiers que compte chaque point de vente doivent être en moyenne rechargés deux fois par jour, y compris le dimanche, afin de répondre à la demande.

Pommes de terre, poires, oeufs de la ferme ou encore jus de pomme, elle propose une dizaine de références en lien avec des producteur­s locaux.

La chambre d’agricultur­e ne tient pas de comptabili­té car ce sont toujours des initiative­s personnell­es, mais elle encourage fortement la démarche.

Des normes à respecter

À condition de bien prépa- rer son projet, néanmoins. L’installati­on de ce type de commerce requiert en effet quelques contrainte­s techniques, comme des hauteurs de casiers ou des normes d’accessibil­ité à respecter, ou encore des autorisati­ons parfois longues à obtenir. De même, il est très important de penser aux possibilit­és de stationnem­ent, et au bon emplacemen­t.

Enfin , même si les casiers sont automatiqu­es, ces points de vente nécessiten­t au moins une heure de présence journalièr­e, pour le réapprovis­ionnement, et éventuelle­ment les réparation­s en cas de dégradatio­ns. Des d’actes de vandalisme­s qui ont surtout lieu en ville où certains n’hésitent à forcer un casier pour un sac de patates. Autant d’éléments à prendre en compte pour rentabilis­er un investisse­ment de départ de l’ordre de 15 à 30 000 euros. Si tous ces paramètres sont respectés, il faut en moyenne cinq ans pour amortir l’investisse­ment.

Mais ce type de vente directe, proposé par des producteur­s locaux, semble vraiment correspond­re aux attentes des consommate­urs, tout comme des producteur­s qui arrivent ainsi à se passer des intermédia­ires

 ??  ?? Il faut en moyenne cinq ans pour amortir l’investisse­ment
Il faut en moyenne cinq ans pour amortir l’investisse­ment

Newspapers in French

Newspapers from France