C’est qui le chef ?
Des élections générales allemandes aux italiennes en passant par l’Espagne… les régimes parlementaires ont montré leur faiblesse face à la multiplication des partis. Un état de fait dont a été exempté la France grace à son régime semi-présidentiel voulu par le Général de Gaulle et la Ve république.
Mais combien de temps celà durera t-il, les tenants d’une VIe République sont de plus en plus nombreux. Ils rassemblent tous ces partis qui ne représentent pas la majorité mais savent qu’un système parlementaire pourrait leur donner pouvoir de vie ou de mort sur une alliance de circonstance. Un moyen pour eux de tenir la barre d’un navire qu’ils n’auraient jamais obtenu dans un suffrage universel face aux Français.
Alors c’est vrai qu’en France, le Président de la République n’est pas toujours celui qui était en tête lors du 1er tour, a forciori il a toujours été élu au second mais celà reste un Président élu directement par le peuple.
C’est tout celà qui fait aujourd’hui de la France l’un des pays les plus stables, une situation dont bénéficie inévitablementEmmanuel Macron alors que l’Europe se cherche des leaders.
C’est pour celà que Berlin et Paris doivent être à l’initiative face à la guerre commerciale annoncée par l’administration Trump, l’expansionnisme économique chinois débridé et les menaces terroristes réitérées. Il y a beaucoup d’urgences pour prévenir une déflagration intra-européenne.
Il est probable que la coalition droite-gauche conduite par l’inusable chancelière, dont ce sera sans doute le mandat final, apporte sans tarder la preuve de sa détermination à remettre l’Allemagne au centre du jeu. Tant mieux pour l’Europe, qui ne peut indéfiniment se payer des crises de régime, à un moment si crucial.
Désormais sans ambitions électorales, Angela Merkel travaille, qu’elle le veuille ou non, à sa place dans l’Histoire. La confinera-t-elle à son destin allemand, déjà exceptionnel, ou la mettra-t-elle aussi au service de l’Europe ? C’est là l’espoir de l’Élysée. Et il faut bien le dire, de nombreux Européens.
À un an des élections européennes, le nouveau mandat de la chancelière est donc de bon augure pour le locataire de l’Élysée qui se sentait un peu seul ces derniers temps à "tenir la baraque".