Les allergies au pollen ça se soigne…
Avec 30 % de la population française allergique (50 % estimés en 2050), l’allergie est une maladie auto-immune répandue, autrement dit un dysfonctionnement du système immunitaire.
Aujourd’hui, et depuis plusieurs années, un dépistage existe pour déterminer à quel pollen spécifique une personne est allergique. Un simple test cutané, accompagné d’une prise de sang, suffit à savoir quel pollen nous fait éternuer.
Après avoir fait cette démarche, deux solutions sont possibles. Premier choix, le médecin prescrit des antihistaminiques, avec du collyre et du spray anti-allergique.
Une opération qui se renouvelle chaque année à la même époque.
Second choix, il est possible de se faire désensibiliser.
Une thérapie qui dure de trois à cinq ans, durant laquelle, tous les ans, six mois avant la saison des pollens, le patient devra habituer son corps, grâce à des gouttes d’extrait purifié du pollen placées sous la langue pen- dant deux minutes, tous les matins.
Des patients pas assez informés Le principe est équivalent à un vaccin, mais pourtant très peu de personnes osent franchir le pas. Une situation qui s’explique assez simplement selon le docteur Gerstner. « C’est de l’ignorance, malheureusement, les médecins traitants ne sont pas toujours informés sur les allergies.
Et les patients non plus. Tout le monde parle du “rhume des foins” mais personne ne sait ce que c’est vraiment.
Beaucoup ignorent qu’il est possible de se faire dépister.
Ils ont souvent des préjugés sur la désensibilisation, que c’est un procédé qui dure longtemps et qui ne fonctionne pas. Le problème, c’est qu’on retrouve des personnes quelques années plus tard avec des asthmes sévères dus à une allergie non soignée. ».
La désensibilisation, aussi appelée immunothérapie allergénique, est à 100 % prise en charge par la Sécurité sociale et les mutuelles. Le patient a zéro euro à avancer, ce qui est un net avantage. Les médicaments antihistaminiques sont, eux aussi, remboursés totalement par la Sécurité sociale.