La pollution de la mer, un continent de trop
Le 26 mai, l’ASCUP (Association des usagers du port de Saint-Cyprien) a accueilli une assemblée nombreuse pour une conférence donnée au Yacht club. Consacrée à la pollution des mers et des océans, la conférence d’Amandine Lapoussière, docteur en océanographie, agrémentée de projection de photos et de schémas, a permis d’informer les quelque 65 personnes présentes.
A ainsi été abordée la question de la provenance de la pollution des eaux et des rivages, sur 5 grandes zones, où le plastique représente 90 % des déchets. 50 % provient du matériel de pêche abandonné (filets perdus par exemple, sachant que les pêcheurs n’abandonnent pas volontairement leur coûteux matériel, un pêcheur a tenu à le rappeler). Néanmoins, ces filets et autres détritus endommagent gravement la faune et la flore, sans compter les souffrances que cela inflige aux animaux. Et, bien sûr, toute la chaîne alimentaire est contaminée. Bref, lors du dernier recensement de ces déchets qui défigurent les mers, 3, 5 millions de km2 ont été observés ce qui représente 1/3 de la surface de l’Europe. Les déchets proviennent de la terre, parcourent les cours d’eau avant de rejoindre les mers. Et l’exportation de notre mode de vie fondé sur une consommation effrénée de produits toxiques rend la situation difficile à gérer. Car si les pays riches prévoient un recyclage des déchets, les pays en voie de développement ne peuvent supporter le coût de ces opérations. Yvan Bourgnon, présent à Saint-Cy- prien en 2017, a fondé le Sea Cleaner pour développer un quadrimaran destiné à nettoyer les mers. Mais cet engin n’est pas encore en service. En attendant, chaque petit geste compte pour ne pas alimenter ce 7e continent.
L’ASCUP, organisatrice de l’événement, compte poursuivre son travail de sensibilisation. La prise de conscience : 1er pas vers la résolution du problème, espère-t-on. Info : 04 68 21 99 30 /ascup66750@gmail.com