Il n’y aura plus que deux députés dans les Pyrénées-Orientales

C’était une des promesses du candidat (partagée par plusieurs de ses concurrents) et le Président a bien l’intention de la concrétiser, même si elle fait grincer des dents, y compris au sein de sa majorité. Après 2022, les députés (comme ce sera aussi le cas pour les sénateurs) devraient avoir davantage d’espace dans leur hémicycle. L’Assemblée nationale doit en effet « chuter » de 173 députés en passant de 577 élus à 404. Les sénateurs ne seront plus, quant à eux, que 244 au lieu de 348. La réforme constitutionnelle souhaitée par l’exécutif prévoit par ailleurs l’élection de 61 députés à la proportionnelle.

Ce qui réduirait donc la carte de France à 343 circonscriptions, dont le député restera élu au suffrage uninominal à deux tours… Et si on met à part les députés élus par les Français de l’étranger et ceux des territoires d’outre-mer, il ne reste plus que 320 sièges en métropole.

Néanmoins chaque département devrait conserver au moins un député. Ainsi une vingtaine de départements sur les 96 que compte la métropole se retrouverait avec un seul député, contre deux actuellement (la Creuse et la Lozère)

Un véritable big bang, bien loin des précédents charcutages électoraux qui voyaient les majorités en place « 1 DÉPARTEMENT SUR 5 AVEC UN SEUL DÉPUTÉ adapter » régulièrement les circonscriptions électorales.

Dans la future géographie électorale, ils devraient être vingt départements avec un député unique pour tout le territoire.

L’Occitanie, qui compte 49 députés, devrait passer à 25, avec une majorité de dépar- tements à deux représentants avec un seul représentant. Les Pyrénées-Orientales passeraient de 4 à 2 élus.

Actuellement , un député représente en moyenne 125 000 habitants. Après la réforme, ce sera quasiment le double avec cependant de tels écarts entre départements que le Conseil constitutionnel pourrait éprouver une grosse envie de censure. Cela pourrait être le cas dans les P.-O. pour ce qui est d’obtenir un siège de sénateur supplémentaire (coéfficient de 1,54) mais il n’y a pas trop d’illusion à ce faire concernant les députés, leur nombre sera divisé par deux.

Si l’on s’en tient aux premières réactions, il se trouvera peu de monde, sorti des élus de la République en marche, pour soutenir cette disposition de la réforme des institutions. À droite, surtout, mais aussi à gauche où l’introduction de la proportionnelle aurait pu en appâter certains, la future carte électorale passe mal. Dans les Pyrénées-Orientales ils ne seront plus que deux élus mais d’autres pourraient s’y ajouter grace aux 61 sièges offert par la proportionnelle aux partis. L’on peut penser à Louis Aliot, vice-président du Rassemblement National.