Hôpitaux et cliniques traquent l’infection
Un patient hospitalisé sur vingt contracte une maladie nosocomiale en France. Dans les Pyrénées-Orientales, les établissements se battent pour éviter les contaminations.
L’hygiène, une religion. Il ne fait ni chaud, ni froid. 20°C, hiver comme été. Bonnet , gant, masque, lunettes, blouse, chaussons.
DOUCHES À LA BÉTADINE
Chacun de nous porte sur sa peau une colonie de germes, des bactéries qui vivent en bonne entente avec nous. Jusqu’au moment où elles trouvent une porte d’entrée via une plaie et s’emballent. Les patients opérés subissent des douches à la bétadine la veille de l’intervention et le matin.
Les tenues des patients et des soignants sont toutes aseptisées, jetées ou envoyées au lavage après chaque acte.
On traque les infections no- socomiales à chaque instant. Sur le site opératoire, chaque acte est défini par un protocole. Ainsi, les instruments stériles se présentent dans des poches hermétiques. L’infirmier vérifie si elles sont parfaitement étanches. Les gros outils sont conditionnés dans des conteneurs stériles. Entre deux interventions, la salle est entièrement nettoyée, chaque surface désinfectée.
Les poubelles ont deux couleurs : noires pour les dé- chets papier, jaune pour les déchets biologiques à risque potentiel de contamination.
Les infections qui touchent certains patients, viennent toujours de lui-même car il est le porteur de son propre germe.
Un patient hospitalisé sur 20 contracte une maladie nosocomiale aujourd’hui en France, selon l’Institut de Veille Sanitaire (InVs). Un chiffre stable depuis 2012, malgré les protocoles qui se multiplient au sein des éta- blissements de santé.
Tous les trois mois, se tiennent dans chaque service des réunions de « morbimortalité », il s’agit d’une analyse collective qui permet à l’équipe de vérifier le chemin clinique d’un patient, dans les cas où un incident, de type infection sur site opératoire, serait à déplorer.
Une remise à plat permanente, avec à la clé des changements de pratique.