Les télés locales grondent
Et si l’avenir des télévisions locales se jouait dans les prochains mois ? C’est la crainte qui ressort de la première journée des Assises nationales de la télévision locale qui ont eu lieu la semaine dernière à Troyes.
Car c’est en effet ces prochaines semaines que seront discutés par les élus des points cruciaux pour l’avenir des 44 chaînes métropolitaines locales affichant un chiffre d’affaires global de 50 millions d’euros.
Ces chaînes vivent en moyenne de 50 % de subventions publiques par les collectivités territoriales et à 50% de publicité. Si la part des subventions a baissé en moyenne de 17 % ces dernières années, la part de la publicité est en hausse de 2%.
Dans le collimateur des TV locales, la future réforme de l’audiovisuel public qui devrait donner plus de place à la proximité – le moteur des TV locales – à France 3 (on parle de triplement des programmes régionaux et d’une fusion de moyens avec le ré- seau radiophonique France Bleu).
Parmi les points d'achop- pements, les télévisions locales sont assujetties à une TVA de 10 % (comme pour l’ensemble des chaînes TV) alors que l’audiovisuel public bénéficie d’un taux super-réduit à 2,1 %.
Autre grief, l’allocation d’aides plus importantes de la part du Centre national de la cinématographie (CNC) à certaines productions de l’audiovisuel public alors que celles pour les TV locales sont plus limitées.
Elles demandent, enfin, la création d’un fonds de soutien aux télévisions locales, sempiternelle revendication des syndicats qui n’aboutit pas.