Dans les P.-O., 2167 km passeront à 80 km/h
Les Pyrénées-Orientales font partie des départements français les moins impactés par l’abaissement de la vitesse à 80 km/h. On y compte plus de 2167 km de voies sans séparateur central.
Le 1er juillet, 400 000 km de routes départementales et nationales sans séparateur central vont être limitées à 80 km/h, au lieu de 90 km/h.
Le record est détenu par l’Aveyron, avec 10 971 km.
Pour le gouvernement, l’objectif est de sauver entre 300 et 400 vies chaque année. Et d’infléchir durablement une courbe de la mortalité repartie à la hausse depuis 2013, malgré une légère amélioration l’an dernier, avec 3 684 tués.
Cette mesure est contestée par des opposants, notamment par la Fédération française des motards en colère, qui a manifesté à plusieurs reprises au cours des derniers mois.
Selon elle, « une politique de sécurité routière cohérente doit se faire avec les usagers et non contre eux.
Le risque est de « fabriquer» des contrevenants avec cette mesure, qui participe d’une politique généralisée de racket », affirment les Motards en colère.
L’association 40 millions d’automobilistes, est également contre cette mesure. « L’expérimentation menée sur des tronçons-tests n’a pas été convaincante, dit-il. La baisse de la limitation de vitesse n’a pas permis de réduire la mortalité routière sur les tronçons concernés. »
Les services de l’État, eux, sont convaincus que l’abaissement de la vitesse portera ses fruits. « Par le passé, chaque mesure importante, comme le port obligatoire de la ceinture ou la vitesse à 50 km/h en agglomération, a été suivie d’une chute très nette du nombre de morts sur les routes », constate les services de l’État en rappelant que la vitesse reste la première cause de mortalité sur les routes.
La vitesse à 80 km/h entrera en vigueur dès le 1er juillet. Avec des sanctions pour les contrevenants, puisque les radars automatiques seront réglés en conséquence. « Il s’agit d’une mesure immédiatement applicable. La pédagogie, c’est avant », précise la préfecture à l’attention des automobilistes qui espèrent, à tort, une période de clémence.
La Prévention routière veut épargner des morts sur les routes mais également des blessés : « On en parle moins, mais il y a aussi de nombreux handicapés suite à des accidents de la route. Ce sont autant de destins brisés. »