Un an après, que font nos «nouveaux» députés
Passées les hésitations des débuts, les députés de La République en marche sont décidés à jouer pleinement leur rôle et à se faire entendre. Comme leurs collègues de l’opposition
Les quatre députés catalans élus il y a juste un an n’avaient pas siégé dans la précédente Assemblée. Au niveau national ce sont les 4/5e de l’hémicycle qui ont été renouvelés. Un record qui, plus encore que l’élection d’un président à peine quadragénaire et venu de nulle part, illustrait le renouvellement du personnel politique intervenu en 2017.
L’immense majorité du groupe La République en marche, la totalité des groupes Modem et France insoumise, et même la moitié des 100 députés Les Républicains étaient des « petits nouveaux ». De quoi changer les habitudes. L’été dernier fut celui de tous les apprentissages.
Côté buvette, on constatait que la consommation de whisky ou de vin diminuait drastiquement pour faire place à l’Ice Tea ou au Coca Light… Côté Hémicycle, il y eut des bourdes, des incompréhensions.
Mais c’est surtout le spectacle qui a changé, avec des travées qui ne sont plus seulement pleines pour les questions d’actualité, mais au long de tous les débats, y compris en séance de nuit. Au zèle des néophytes s’ajoutait la loi sur le cumul des mandats qui permet, désormais, d’avoir des parlementaires à plein-temps.
Avec le temps, tout cela s’est un peu étiolé. Les dépu- tés ont compris que l’essentiel du travail se déroulait en commission. C’est le cas de nos trois députés LREM qui ont des temps de présence au-dessus de la moyenne.
Le rythme des réformes menées tambour battant par Emmanuel Macron est parfois difficile à suivre. Au printemps, les députés ont ainsi siégé trois week-ends de suite.
La faute au nombre d’amendements déposés à chaque projet de loi qui a explosé. A ce jeu, Louis Aliot c’est fait remarquer avec 30 amendements proposés. On est quand même loin du champion socialiste François Pupponi, député du Val d’Oise qui en a proposé 798 ! Les Républicains ne sont pas en reste puisqu’ils occupents les 2e, 3e et 4e places avec respectivement 681 amendaments pour Marc Le Fur, 621 pour Véronique Louwagie ou encore 540 amendements pour Thibault Bazin.
Du côté de LREM, le groupe fait moins unis qu’auparavant. Certain se plaignent d’avoir été élu sur une politique de centre gauche et de faire une politique de centre droit.
Ces désaccords touchent surtout aux convictions les plus intimes comme l’immigration ou la violence sur les animaux dans un groupe où la majorité est issue de la gauche.
Leur principale inquiétude c’est cette image de « président des riches », qui a fini par prendre dans l’opinion.