Hommage à Pierre Llauret tombé le 19 août au pied de cette passerelle
Pierre Lauret, 31 ans, père d’un enfant d’un an, faisait parti du maquis de Rabouillet. Il est tombé sous les balles allemandes, le 19 août 1944, sur cette passerelle où il servait une mitrailleuse. A travers lui, nous nous souvenons d’un chapitre majeur de l’histoire de notre pays : l’engagement de milliers de femmes et d’hommes dans la résistance à l’oppresseur, qu’il soit nazi ou de Vichy. Quelle conscience humaine fallait il alors, et combien était lourd le prix à payer pour vouloir rester debout. Nous rendons hommage à ces femmes et à ces hommes qui avaient choisi de ne pas plier, d’avoir le courage de lutter malgré la peur. La peur de l’arrestation, de la torture, de la déportation dont si peu reviendront. Ils étaient de toutes générations, de toutes origines sociales. Des ouvriers, des intellectuels, des paysans, des étudiants, des patrons, des syndicalistes, des journalistes, des cheminots... Des résistants de toutes origines politiques, culturelles, religieuses. Et même de diverses origines nationales avec la participation de nombreux étrangers. Ce fut une résistance active, armée, constituée de nombreux maquis. Ce fut aussi au quotidien, une résistance passive, faite de petits gestes, ce que les historiens appellent “la résistance civile”. Tous étaient rassemblés autour de l’idée de refus, avec la volonté de se tenir debout et l’espoir de construire un monde nouveau.