Ce 11 novembre le dernier Assaut, un ouvrage à découvrir
Le caporal Pierre Sellier, le 7 novembre avait sonné un premier cessez-le-feu
Dans quelques jours nous allons célébrer le centième anniversaire de l’armistice de 1918 qui mit fin à la Grande Guerre. J’ai voulu savoir comment, sur le front, les Poilus avaient reçu l’information sur la demande d’armistice des Allemands, puis l’ordre du cessez-le-feu, le 11 novembre à 11 heures, et enfin comment les combats avaient cessé. J’ai ainsi découvert que le caporal Pierre Sellier, le 7 novembre, vers La Capelle-en-Thérache, avait sonné un premier cessez-le-feu, pour permettre à la délégation allemande de rejoindre la clairière de Rethondes. Sauf à un endroit, à Vrigne Meuse, où à la suite d’un ordre mal interprété du général Gouraud, commandant la IVème Armée, une division va continuer à se battre et un régiment le 415ème RI va se couvrir de gloire face à la Garde Impériale. Il aura le dernier tué de cette guerre, le soldat Augustin Trébuchon, 5 minutes avant que le soldat Delalucque sonne le véritable cessez-le-feu. Son parcours est donc à la fois vrai et romancé. Il m’a permis de faire le lien entre les Régiments et les grands événements du conflit. Il est essentiel car, au travers de son combat personnel, de ses décisions et réactions, il exprime le dilemme de certains frontaliers qui ont pu hésiter, au début août 1914, entre servir la France et risquer leur vie, ou franchir la frontière au risque de jeter sur leur famille l’opprobre et passer le restant de leur vie en exil. L’instituteur, monsieur Vergès, est l’image des instituteurs de cette époque. Villars, Berthier, Wolff, Thibault et quelques autres, portent des noms d’emprunt, qui m’ont permis de présenter des dialogues que je n’aurais pas pu mettre dans la bouche de ceux qui, effectivement, se sont trouvés dans les situations que j’évoque. Les différentes réactions, attitudes ou dialogues, mettent en évidence la construction d’une forte cohésion nationale au travers de l’Armée du pays.