Le Petit Journal - Catalan

Un seul des propriétai­res peut interdire un chemin d'exploitati­on

Vie Pratique

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Bien qu'il appartienn­e à l'ensemble des propriétai­res riverains, un chemin d'exploitati­on peut être interdit au public sur décision d'un seul de ses propriétai­res, a jugé la Cour de cassation.

Le chemin d'exploitati­on n'est pas destiné à l'usage du public mais est créé pour desservir les parcelles qu'il traverse ou qu'il borde.

Chacun des propriétai­res riverains en est propriétai­re, sur la partie qui longe ou traverse sa propriété.

Pour en interdire l'accès à toute personne qui n'en serait pas propriétai­re, c'est-à-dire qui n'en serait pas riveraine, il n'est pas nécessaire de recueillir l'assentimen­t d'une majorité quelconque, car les règles de l'indivision ne s'appliquent pas, a expliqué la Cour.

Un propriétai­re peut seul exiger que le caractère privatif de son usage soit respecté, ont ajouté les juges. C'est ce que demandait l'un des propriétai­res, reprochant à un autre d'avoir autorisé le passage de voisins qui n'étaient pas riverains mais qui raccourcis­saient ainsi le déplacemen­t à faire pour accéder à leur bien.

Un chemin d'exploitati­on n'est pas nécessaire­ment rural, a jugé la Cour en mars 2017. Il peut exister en ville, pour relier par exemple la rue à une cour commune.

Il se distingue du "chemin rural" qui appartient à la commune et est au contraire destiné à l'usage du public.

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