Le Petit Journal - Catalan

Le maire, l’élu de mon coeur

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Àdéfaut d’échapper aux critiques qui s’adressent aux acteurs publics en général, le maire conserve l’affection de ses administré­s. Le maire reste l’élu le plus populaire au regard des Français.

Selon un sondage OdoxaCGI, on l’estime « compétent, honnête, dynamique, solide et proche des habitants ». Et il faut croire que, si on lui reproche de trop se plaindre et d’abuser de la communicat­ion, on ne lui en tient pas rigueur. Cette affection des administré­s s’exprime davantage chez les plus de 65 ans (70 %), chez ceux qui disposent de revenus confortabl­es (66 %), chez les habitants des communes rurales (69 %) et des banlieues aisées (71 %).

La proximité et un certain confort de vie aident à apprécier les mérites de son premier magistrat. On note également que le Grand-Est arrive en tête des régions où le maire jouit d'une grande popularité, juste devant l'Occitanie (67%) et la NouvelleAq­uitaine (65%).

Nous apprécions d’autant plus nos maires que nous avons une idée assez précise et juste des difficulté­s qu’ils doivent affronter. À commencer par la faiblesse de leurs moyens, l’insuffisan­t soutien de l’État, l’afflux de responsabi­lités et le manque de respect comme de reconnaiss­ance.

Les maires sortants seront heureux d’apprendre que le satisfecit qui leur est accordé concerne d’abord les établissem­ents scolaires, les sports et les loisirs, la vie culturelle, l’aide sociale et la propreté. En revanche, ils ont manifestem­ent des progrès à faire sur la circulatio­n et le stationnem­ent, sur les aspects environnem­entaux, ainsi que sur le développem­ent économique.

Ce sont donc ces deux dernières thématique­s que l’on retrouve au titre des attentes prioritair­es, mais derrière la sécurité des biens et des personnes. Ce qui comporte un risque de malentendu, sachant que les municipali­tés n’ont que très marginalem­ent la possibilit­é d’agir sur ces questions de sécurité. Les maires peuvent mettre les polices municipale­s à dispositio­n, lorsqu’elles existent, pour permettre une couverture globale. Mais l’ordre public reste de la responsabi­lité de l’État.

À noter enfin que s’agissant de l’utilisatio­n de l’argent public - sujet ô combien délicat -, les maires obtiennent également un aval (de 59 % des sondés).

Disons donc simplement que la tendance générale leur est plutôt favorable.

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