Le Petit Journal - Catalan

De moins en moins de vipères

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Si la disparitio­n des oiseaux et celle des insectes font la Une des journaux, en revanche on ne parle pas de la « régression massive » des reptiles (lézards et serpents). Les vipères filent vers l’extinction dans le silence le plus complet.

La vipère, ce n’est ni l’ours, ni l’hirondelle ! Elle est impopulair­e, méconnue, alimente des phobies. L’humain pense plus à la détruire qu’à la sauvegarde­r.

Elle est victime de la transforma­tion de son habitat et la disparitio­n des bocages. Un paysage agricole traditionn­el porteur de biodiversi­té. Et particuliè­rement adapté aux exigences biologique­s des reptiles.

On trouve encore des lézards et des serpents dans les secteurs préservés avec de bonnes densités en haies, des talus et des haies larges. Mais ces habitats deviennent rares. Leur dégradatio­n est aussi associée à la perte des mares agricoles, à l’assèchemen­t des zones humides.

Une seule espèce de vipères se rencontre dans le Sud-Ouest de la France : l’aspic. Sa biologie, exigeante, limite sa capacité d’adaptation.

Peu mobiles, par exemple, les individus ne peuvent fuir un territoire détérioré.

Mais rien n’est perdu dans le bocage pour la biodiversi­té en général, et pour les reptiles en particulie­r. Une réhabilita­tion assez simple des haies peut suffire même si l’on trouvera d’abord des couleuvres à collier, lézards vert, lézards des murailles, orvets… mais pas la vipère trop peu mobile.

 ??  ?? Une femelle a besoin d’une températur­e précise à 33 °C et d’un taux d’humidité élevé. Les modificati­ons climatique­s, avec des records de températur­es accentuent les échecs de reproducti­on.
Une femelle a besoin d’une températur­e précise à 33 °C et d’un taux d’humidité élevé. Les modificati­ons climatique­s, avec des records de températur­es accentuent les échecs de reproducti­on.

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