Pas si simple de simplifier
La concertation, initiée par Emmanuel Macron, début octobre à Rodez, se poursuit. Ces rencontres doivent nourrir le projet de loi, fusionnant les quarantedeux régimes en un système universel à points. Avec un vote est prévu à l’été 2020.
Mal accueilli par la plupart des syndicats (CGT, FO, FSU et Solidaires appellent à une grève le 5 décembre), ils craignent une baisse de la valeur du point, donc des pensions. Ils sont rejoints par des mouvements de jeunes, un scénario toujours redouté par l’exécutif : Fidl, Mnl, Unl, Unef. De quoi rappeler la grande grève de décembre 1995.
Pour autant l’opposition syndicale n’est pas unanime. La Cfdt, le premier syndicat français, et l’Unsa sont favorables à un système universel, jugé plus juste. Mais pas à n’importe quel prix et veulent peser dans la gouvernance : «Cela permettra de contrôler l’évolution du point (… ) J’ajoute que les effets d’un système universel, basé sur quelques paramètres, sont plus faciles à maîtriser que des pensions générées aujourd’hui, par trois ou quatre régimes différents. »
Du côté du gouvernement, on réfléchirait à ap
Aujourd’hui
Aujourd’hui l’âge légal de départ est de 62 ans, il ne changerait pas. Aujourd’hui, pour une pension de base à taux plein il faut avoir cotisé 166 trimestres. En 2025, 10€ cotisés donnent un point. Au moment du départ les points sont multipliés par 0,55€, cela donne le montant annuel de la pension.
pliquer la réforme après 2025 (donc pour les générations nées en 1964, 1965…) ou seulement aux jeunes entrant sur le marché du travail mais l’appliquer uniquement aux jeunes, cela reviendrait à créer un 43e régime de retraite (celui des jeunes) qui cohabiterait avec les 42 autres régimes. On serait loin d’une simplification.