Une très forte secousse ébranle le bâtiment, le poste ‘’ DRAKKAR ‘’
Il est 6 h30. Au moment où le caporal repose le combiné
Des anciens se souviennent... Après son débarquement, la 3°Cie du 1er RCP se dirige immédiatement vers le poste qui lui est affecté, un immeuble de 9 étages baptisé IRMA situé au sud de la ville. Le capitaine rebaptise le poste du nom de « DRAKKAR ». Les activités opérationnelles s’enclenchent très vite. Le 22 octobre à 22 heures le capitaine THOMAS rassemble ses chefs de sections pour leur annoncer que le poste Escorteur situé à 500 mètres a reçu des intimidations. Le Drakkar est mis en alerte « tornade orange ». Les postes et les patrouilles sont renforcés. Les hommes dorment équipés, leurs armes à portée de main.... Vers 6 h 15 une violente explosion retentit du côté de l’aéroport. De nombreux paras se ruent vers les balcons pour voir ce qu’il en est. La section de garde est appelée à ses postes de combat. 1 sergent et 1 caporal de garde sur le toit rendent compte par radio que des kamikazes palestiniens viennent le lancer un véhicule piégé contre le bâtiment dans lequel dormaient 300 Marines américains qui a été pulvérisé. 241 ont été tués dans leur sommeil.... Les premiers rescapés, hébétés, sont évacués, d’autres plus gravement blessés sont pris en charge dans les hôpitaux de Beyrouth… mais les autres ?... Ils demeurent prisonniers de ruines d’où 22 cadavres seront retirés le jour même. Les cercueils sont rassemblés à la Résidence des Pins. Il faut se rendre à l’évidence, la 3° compagnie a été anéantie. Pour le contingent français le bilan est extrêmement lourd : Sur les 96 hommes de la 3° Cie, il n’y a que 41 survivants dont 15 blessés, certains gravement comme l’A/C Marie Magdeleine. L’attentat a couté la vie à 58 parachutistes : 55 du 1er RCP et 3 du 9° RCP . Le 21 janvier 1984, la 3° Compagnie du 1er RCP est citée à l’ordre de l’Armée et décorée de la Médaille Militaire ...