Sur la Seconde Guerre mondiale avec Cl. Razouls
En octobre, Claude Razouls, scientifique spécialiste des planctons mais aussi passionné d’histoire, a donné une conférence pour l’association Walter Benjamin sans frontières. Le thème : le pacte germano-soviétique. La 2e Guerre mondiale donc. Il nous dit ici quel fut son travail préparatoire. « Non historien de formation, mes sources sont essentiellement livresques, comme l’Histoire électorale de Banyuls. J’ai pu recueillir à Banyuls une masse documentaire « oubliée » dans des greniers, et mieux comprendre ce que fut la France non-occupée de Vichy (dite Zone libre définie par la ligne de démarcation) jusqu’à la fin de l’année 1942.
De ma documentation relativement abondante (environ 400 publications sur une période de 1938 à 2019) on peut faire plusieurs piles :
- à charge comme R. Paxton, M. Marrus, E. Alary ou A.Kammerer
- descriptifs comme H. Amouroux (10 volumes)
- analytiques et synthétiques : H. Michel, P. Heracles, les divers procès avant ou après la Libération (Riom, Pucheu, Pétain, Laval), B. Vergez-Chaignou, C. Zorgbibe, L. Fitko, Remy (Les lois de Vichy), P. M. de La Gorce, A. Aglan et R. Frank.
- pour : J. le Groignec, J. Barthelemy, l’Amiral Auphan
- Et le cas particulier de l’ex « Ambassadeur d’Allemagne » en France : O. Abetz.
C’est sur la chronologie événementielle (comme l’on procède lors de l’étude d’un écosystème, et de sa dynamique dans le temps), que je me suis appuyé afin de comprendre cette sinistre période dans l’histoire de l’humanité (d’où la référence à l’écosystème pélagique marin).
Mais tout système tend à une entropie généralisée et génératrice d’un renouveau temporel à son tour.
Ce concept m’évoque Walter Benjamin, pour qui l’apocalypse amène la « rédemption », terme peut-être mal choisi, et qui nécessite un examen plus approfondi de la philosophie de l’Histoire par ce philosophe (voir revue Cités, 74, 2018)”.
A suivre...