Perpignan. La ville célèbre avec faste la Saint-Eloi
Fête du grenat de Perpignan et des bijoutiers
Dimanche matin, rue de l’Argenterie, une animation inhabituelle envahit la rue ; On se croirait à la fin du XIXe siècle.
Dimanche matin, rue de l’Argenterie, une animation inhabituelle envahit la rue ; On se croirait à la fin du 19ième siècle : Habitants de la ville et de la campagne se sont réunis : Bourgeois et leurs épouses, ramoneur, bergers, tous sont endimanchés en ce jour de fête et remontent la rue au son de la musique pour rejoindre l’église de la Réal. C’est Saint Eloi que l’on fête et avec lui les orfèvres. L’église est pleine… La Cobla Sol de Banyuls est là pour accompagner et la messe bilingue, catalan-français est célébrée. Le reliquaire de Saint Eloi trône, l’abbé Joël-Marie rappelle l’importance du symbolisme des bijoux dans la Bible et associe la recherche de la perfection par le bijoutier à celle des chrétiens. Faisant référence aux vêtements, quelque peu inhabituels en 2019, de l’assemblée, il mentionne que ceux-ci sont « une armure qui nous protège, une parure qui nous transfigure » , image de ce que doit être le Christ pour nous.
Après lecture par deux confrères de la Confrérie du grenat de Perpignan de la Profession de foi du grenatier, la cérémonie se termine par l’intronisation de Laurent Fonquernie en tant qu’ambassadeur du Grenat. Ce diplômé en histoire s’est passionné pour le grenat et a recherché témoignages, archives, bijoux... Auteur de plusieurs ouvrages, il a ressuscité la fête de la Saint Eloi en 2009 et est à l’origine de nombreux projets, au niveau européen, autour du grenat qu’il souhaite faire inscrire au patrimoine immatériel de France. Fort applaudi, il remercia en lançant la devise de la confrérie « Vive Saint Eloi, vive le grenat de Perpignan ». Des petits pains à l’anis bénis sont distribués, permettant à chacun de reprendre des forces avant de regagner la place de la République pour quelques danses. Photos Paul Hallenaut et Myriam Sentenac