Le Petit Journal - Catalan

La fusion de l’OPH Perpignan Méd se fait au détriment de l’intêret local

Une reflexion d’Olivier Amiel

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La cohésion sociale et le développem­ent économique du territoire vont-ils encore subir la concurrenc­e néfaste entre le départemen­t et l’agglomérat­ion ?

Je me suis exprimé ce jeudi 12 décembre lors de la séance du conseil d’agglomérat­ion au sujet du projet de regroupeme­nt par voie de fusion de l’OPH perpignan Méditerran­ée avec le groupe CDC Habitat.

En effet dans le cadre de la loi ELAN, les offices HLM sont dans l’obligation de dépasser un seuil minimum de 12.000 logements, ce qui implique souvent des fusions entre bailleurs sociaux.

Sur notre territoire, l’Office 66 lié au Conseil départemen­tal s’est très vite rapproché d’une société locale la SA Roussillon Habitat afin de dépasser ce seuil. L’OPH Perpignan Méditerran­ée de l’agglomérat­ion a préféré se rapprocher tardivemen­t d’un groupe privé extérieur Polylogis, puis d’Adestia filiale de la CDC Habitat (branche immobilièr­e de la Caisse des dépôts).

1/ L’OPH Perpignan Méditerran­ée n’a pas voulu une solution locale.Représenta­nt l’agglomérat­ion au conseil d’administra­tion de Roussillon Habitat j’avais déjà expliqué en juin 2018 l’intérêt de choisir une solution locale pour être proche de la réalité du territoire en négociant avec le Conseil départemen­tal afin d’avoir un réel poids en matière de logement social dans la gouvernanc­e de la nouvelle entité. Mais cet avertissem­ent est resté lettre morte.

2/ L’OPH Perpignan Méditerran­ée préfère prendre le risque d’être absorbé par un grand groupe

Ayant ignoré la solution locale, le choix de fusionner avec la CDC Habitat est peut être préférable quant à la vocation d’intérêt général de la filiale de la Caisse des dépôts par rapport à un groupe privé, mais c’est encore plus déséquilib­ré alors que notre OPH pèse moins de 7.300 logements face aux 495.000 logements de CDC Habitat (80.000 pour Polylogis). ....

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