Suite à la garde à vue lors de la manifestation du 5 décembre
Communiqué de presse CGT FAPT
Notre secrétaire général a été mis en garde à vue lors de la manifestation du 5 décembre à Perpignan. Celui-ci avait suivi les forces de l’ordre de son plein gré pour répondre d’écrits inscrits sur les murs de La Poste de Perpignan Arago, alors qu’une centaine de postiers et de télécommunicants de tout le département été rassemblés. En tant que responsable syndical, il assume les messages qui dénoncent explicitement la destruction du service public postal.Alors qu’il devait être entendu dans le cadre d’une audition libre, le procureur de la République a décidé de gonfler les charges retenues contre lui et l’a placé en garde à vue. Cette décision est clairement politique et vise à criminaliser l’action syndicale. La qualification de « dégradations graves d’un bâtiment public lors d’une manifestation » est une provocation. Le bureau de Poste de Perpignan Arago est quasiment à l’abandon et il suffit de voir sa façade détériorée pour constater toute l’hypocrisie dans cette affaire. D’autant plus que La Poste souhaite le transformer, prochainement, en maison de retraite pour engendrer encore plus de profits sur le dos de salariés exploités. Il est bon de rappeler que La Poste a été privatisée et de fait n’a plus la qualité de biens publics, à moins que le gouvernement renationalise cette entreprise au service de tous les français.La CGT
FAPT 66 dénonce une disproportion de la part du procureur, que se soit sur un excès de zèle personnel ou de consignes venant d’au-dessus. Notre représentant CGT a été obligé de se soumettre à une prise d’ADN, ce à quoi il s’est refusé dans un premier temps mais par la suite résigné car punissable de 15000 euros d’amende. Si la volonté cherchée est de nous faire peur ou de nous faire taire, le but ne sera pas atteint. Bien au contraire, dans ce contexte social tendu, cela n’aura pour effet que d’attiser la colère de toute la CGT. D’ailleurs, près d’un millier de manifestants se sont rassemblés le 5 décembre devant le commissariat de Police de Perpignan pour exiger la libération de notre camarade. Seuls les militants de la CGT ont pu retenir tous débordements.Un fait qui est resté totalement inaperçu concerne l’effraction de nos locaux syndicaux dans la nuit du 4 au 5 décembre. D’ailleurs les policiers qui ont interpellé notre secrétaire sont les mêmes qui ont constaté l’effraction. Espérons que le procureur mettra autant de volonté à trouver les coupables.Nous sommes à votre disposition pour répondre à vos questions éventuelles.Le secrétariat du syndicat départemental de la CGT Fédération des Activités Postales et de Télécommunications des Pyrénées-Orientales